L’augmentation du prix du paquet, une mesure qui marche
Selon la feuille de route du ministère de la Santé qu’a pu se procurer le journal Les Echos, le paquet de cigarettes à 10 euros, promesse électorale d’Emmanuel Macron, est bel est bien envisagé dès 2018. Dans ce document interne destiné aux services du Premier ministre, Agnès Buzyn affirme vouloir « intensifier » la lutte contre le tabagisme « en augmentant rapidement et fortement, dès 2018, le prix du tabac ».
Par le passé, la hausse du prix du tabac a déjà démontré sa capacité à faire diminuer les ventes. En 2004, lorsque le prix du paquet a augmenté de 22 % (5 euros contre 4,08 euros auparavant), les ventes ont baissé de 26 %. L'année suivante, en revanche, le prix du paquet n'a pas évolué, ce qui a eu pour conséquence une baisse infime des ventes (-0,22 %). On assiste actuellement à la même situation : alors que le prix du paquet est stable depuis 2014, les ventes de tabac n’ont diminué que de 0,19 % entre 2014 et 2016.
Par le passé, la hausse du prix du tabac a déjà démontré sa capacité à faire diminuer les ventes. En 2004, lorsque le prix du paquet a augmenté de 22 % (5 euros contre 4,08 euros auparavant), les ventes ont baissé de 26 %. L'année suivante, en revanche, le prix du paquet n'a pas évolué, ce qui a eu pour conséquence une baisse infime des ventes (-0,22 %). On assiste actuellement à la même situation : alors que le prix du paquet est stable depuis 2014, les ventes de tabac n’ont diminué que de 0,19 % entre 2014 et 2016.
Pour l’économie française, le tabagisme est synonyme de perte de productivité
Selon TobaccoAtlas.org, une publication de la World Lung Foundation et de l’American Cancer Society, 30 % des fumeurs français consacrent leurs revenus à l’achat de tabac à la place de biens essentiels pour le foyer. À l’inverse, quand un fumeur arrête de fumer, les revenus qu’il économise sur le tabac se reportent sur les autres postes de dépenses (loisirs, sport, nourriture…), beaucoup plus créateurs d’emplois et de richesses que le tabac.
Pour l’économie française au sens large, le tableau n’est guère réjouissant non plus : selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les pertes de production dues au tabagisme (y compris le coût pour la collectivité engendré par le tabagisme) représentaient plus de 8,6 milliards d’euros pour la seule année 2010.
Pour l’économie française au sens large, le tableau n’est guère réjouissant non plus : selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les pertes de production dues au tabagisme (y compris le coût pour la collectivité engendré par le tabagisme) représentaient plus de 8,6 milliards d’euros pour la seule année 2010.