Taux négatifs : les clients « habituels » ne seront pas concernés
Et si, au lieu de rémunérer votre épargne, votre banque la ponctionnait au travers d’un taux négatif ? Une telle éventualité, que certains ont commencé à craindre après que les banques allemandes et danoises ont ouvert le bal, est désormais écartée en France pour les clients « habituels » et les PME. Invité sur RTL, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a assuré que si un tel scénario devait se matérialiser en France, il concernerait uniquement les plus grosses fortunes, à savoir les dépôts supérieurs à un million d’euros.
« Il n’y aura pas de taux négatifs pour les particuliers ni les PME », a déclaré François Villeroy de Galhau. Concernant les gros déposants, il a expliqué que les établissements de gestion de fortune étaient néanmoins libres d’appliquer des taux négatifs. Mais, à ce jour, aucun établissement français n’a fait ce choix.
« Il n’y aura pas de taux négatifs pour les particuliers ni les PME », a déclaré François Villeroy de Galhau. Concernant les gros déposants, il a expliqué que les établissements de gestion de fortune étaient néanmoins libres d’appliquer des taux négatifs. Mais, à ce jour, aucun établissement français n’a fait ce choix.
En instaurant des taux négatifs, la BCE essaie de stimuler le crédit
Les velléités des banques de taxer l’épargne qui se trouve sur les comptes à vue et les comptes courants se comprennent facilement. En règle générale, une banque utilise les fonds déposés par les épargnants pour faire des prêts à d’autres clients qui en sollicitent. Mais, comme le requièrent les règles de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque de France, les sommes déposées au sein d’une banque sont systématiquement supérieures aux sommes prêtées. Les banques placent donc ces excès de liquidités auprès de la BCE… qui leur applique un taux négatif de -0,5%. En d’autres mots, les banques sont perdantes. Et elles n’ont aucune envie de payer elles-mêmes la note.
La BCE a mis en place les taux négatifs en juin 2014 : à l’époque, Mario Draghi, son président, avait décidé d’un taux de -0,1%, dans le but de stimuler l’économie. L’idée était que le coût qu’engendrerait le « garage » des excès de liquidités auprès de la BCE inciterait les banques à prêter davantage. Cette politique a été accentuée depuis, le taux atteignant -0,4% en septembre 2019, avant de passer à -0,5% le 12 septembre 2019. À ce jour, outre la BCE, les banques centrales danoise, suédoise et japonaise appliquent toutes des taux négatifs.
La BCE a mis en place les taux négatifs en juin 2014 : à l’époque, Mario Draghi, son président, avait décidé d’un taux de -0,1%, dans le but de stimuler l’économie. L’idée était que le coût qu’engendrerait le « garage » des excès de liquidités auprès de la BCE inciterait les banques à prêter davantage. Cette politique a été accentuée depuis, le taux atteignant -0,4% en septembre 2019, avant de passer à -0,5% le 12 septembre 2019. À ce jour, outre la BCE, les banques centrales danoise, suédoise et japonaise appliquent toutes des taux négatifs.