Le gouvernement devrait inciter les Français à différer leur départ à la retraite
Le gouvernement d’Édouard Philippe a affiché plusieurs objectifs pour la période 2018-2022 : renforcer la croissance de l’économie française, ramener le taux de chômage à 7%, respecter la règle d’un déficit public inférieur à 3% du PIB, et diminuer pour cela le poids de la dépense publique dans le PIB de 3 points et le taux de prélèvements obligatoires de 1 point par rapport à 2017. Mais, problème : ces objectifs ont été calculés avec l’hypothèse d’une croissance à 1,7% par an tous les ans jusqu’en 2022… alors même que la croissance effective ne devrait pas dépasser 1,25%, d’après les prévisions du gouvernement. Afin de combler cet « écart de production », les économistes du think-tank Rexecode préconisent une série de mesures budgétaires et fiscales.
Tout d’abord, les auteurs de cette étude, intitulée « Perspectives 2019 : Consolider les réformes dans un environnement économique incertain », recommandent de repousser l’âge effectif de départ à la retraite. Cela permettrait d’une part de diminuer le rapport entre le nombre de retraités et le nombre d’actifs (cotisants), et par conséquent de baisser les dépenses de retraites sans baisser les retraites individuelles. D’autre part, cette mesure accroîtrait durablement le PIB potentiel en augmentant la population active.
Tout d’abord, les auteurs de cette étude, intitulée « Perspectives 2019 : Consolider les réformes dans un environnement économique incertain », recommandent de repousser l’âge effectif de départ à la retraite. Cela permettrait d’une part de diminuer le rapport entre le nombre de retraités et le nombre d’actifs (cotisants), et par conséquent de baisser les dépenses de retraites sans baisser les retraites individuelles. D’autre part, cette mesure accroîtrait durablement le PIB potentiel en augmentant la population active.
Rexecode préconise de ne pas supprimer totalement la taxe d’habitation
S’agissant de la fiscalité des entreprises, selon les économistes de Rexecode il faudrait baisser les impôts de production de 8 milliards d’euros. Cette mesure pourrait être financée par une baisse de la dépense publique ou, le cas échéant, en renonçant à la dernière tranche de baisse de la taxe d’habitation.
En revanche, la suppression totale de la taxe d’habitation apparaît comme une mauvaise idée aux yeux des spécialistes de Rexecode. « Bien que populaire, cette mesure n’a ni justification économique – car elle n’a pas d’effet sur la compétitivité – ni objectif de redistribution – puisque les ménages les plus pauvres en étaient déjà exemptés », analysent-ils.
En revanche, la suppression totale de la taxe d’habitation apparaît comme une mauvaise idée aux yeux des spécialistes de Rexecode. « Bien que populaire, cette mesure n’a ni justification économique – car elle n’a pas d’effet sur la compétitivité – ni objectif de redistribution – puisque les ménages les plus pauvres en étaient déjà exemptés », analysent-ils.