Ce report des immatriculations -qui, de fait, va geler le nombre de VTC- a été décidé par le gouvernement afin d'apaiser les tensions avec les taxis et permettre un dialogue plus serein avec les syndicats. Ces derniers organisent depuis quelques jours des actions coup de poing à Paris et dans les grandes villes afin de protester contre ce qu'ils appellent une « concurrence déloyale » des VTC. Ces opérations vont d'ailleurs cesser le temps des négociations, comme l'intersyndicale des taxis l'a annoncé.
À l'issue d'une nouvelle réunion entre les taxis et le médiateur Thomas Thévenoud, Matignon a fait savoir que « face aux dysfonctionnements issus de la loi du 22 juillet 2009 », les consultations doivent permettre « dans les deux mois » de définir de nouvelles règles du jeu entre les taxis et les VTC, afin d'équilibrer la concurrence. Rappelons que les taxis doivent s'acquitter d'une « plaque » dont le coût est de plus de 200 000 euros.
Si les immatriculations de VTC sont gelées jusqu'à nouvel ordre, en revanche les services du ministère de l'Intérieur vont renforcer immédiatement les contrôles : utilisation des couloirs de bus (réservés aux taxis), « non-stationnement des VTC aux abords des gares et des aéroports », ainsi que la surveillance de la maraude. Les contrôles concernant l'obligation de la réservation vont être ainsi plus appuyés.
Au terme de sa mission, Thomas Thévenoud devra émettre des propositions d'évolution « partagées par tous ». La colère des taxis a été allumée par l'annulation du délai d'attente de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du voyageur pour les VTC.