Twitter annonce la pire croissance de son histoire



Vendredi 10 Février 2017
Anton Kunin

Le chiffre d’affaires de Twitter pour le dernier trimestre 2016 s’est élevé à 717 millions de dollars. Il s’agit d’une hausse de seulement 1 % par rapport à la même période en 2015.


Twitter peine à générer des revenus publicitaires

Cette performance décevante pour les investisseurs prend des airs inquiétants surtout lorsqu’on la compare à celle de 2015 : Twitter avait alors connu une croissance de 48 %. Le chiffre d’affaires s’est littéralement effondré. Et pourtant, en cette fin 2016, des leviers de croissance, il y en avait : à la traditionnelle saison de Noël s’est ajoutée l’élection présidentielle américaine, grand rendez-vous pour les réseaux sociaux. La hausse du trafic se traduit normalement par une hausse des revenus publicitaires. Mais ce dernier trimestre, cela n’a pas eu lieu : même si le nombre d’utilisateurs se connectant quotidiennement était en hausse de 11 %, le nombre global d’utilisateurs n’a progressé que de 3,1 % par rapport au trimestre précédent. Résultat : aux États-Unis, les revenus publicitaires du réseau social ont baissé de 11 %.

Sur l’année entière, le chiffre d’affaires de Twitter s’élève à 2,5 milliards de dollars, soit une hausse de 14% sur un an. Mais les dépenses du réseau social ont également été importantes. De ce fait, la croissance n'a pas pu excéder 1 %.

Twitter : des démissions en série et des perspectives de vente mornes

Twitter est également en proie à une crise de ressources humaines. Deux cadres hauts placés, Adam Messinger, Directeur de la technologie, et Josh McFarland, Vice-président à la gestion de produit, ont donné leur démission fin décembre 2016. Leur départ fait suite à celui d’Adam Bain, chef des opérations, parti début novembre, et de Richard Alfonsi, Vice-président des ventes de publicité, parti rejoindre le spécialiste des paiements Stripe début décembre 2016.

Dans ce contexte, Twitter essaie depuis des mois de trouver un repreneur. Mais les choses se compliquent d’autant plus que la réputation du réseau social a été ternie par la multitude de messages haineux et offensants qui prolifèrent sur ses pages. Par crainte de perdre ces utilisateurs, Twitter a longtemps fermé les yeux sur le fléau, mais cette décision s’est finalement retournée contre le réseau social. Résultat : aujourd’hui, aucun repreneur n’a fait connaître son intérêt pour le site au logo bleu.








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