La masse salariale augmente… sans que le PIB suive derrière
Les entreprises du secteur privé, sont-elles trop généreuses avec leurs salariés ? Selon les dernières statistiques de l’ACOSS, la caisse nationale des URSSAF, la masse salariale du secteur privé a augmenté de 3,5% en 2018, soit le même rythme qu’en 2017 (+3,6%). Mais cette fois-ci, le phénomène se passe sur fonds d’une moindre hausse du PIB (+1,7%, contre +2,3% en 2017). En d’autres mots, les salaires progressent plus vite que la valeur créée par les entreprises, elles ne reflètent pas la création réelle de valeur par l’économie française.
Cette hausse rapide des salaires interroge aussi dans la mesure où elle devance la hausse des prix à la consommation. En 2018, le salaire moyen par tête a augmenté de 2%, tandis que les prix à la consommation ont progressé de 1,6%.
Cette hausse rapide des salaires interroge aussi dans la mesure où elle devance la hausse des prix à la consommation. En 2018, le salaire moyen par tête a augmenté de 2%, tandis que les prix à la consommation ont progressé de 1,6%.
0,2% des entreprises concentrent 38% de la masse salariale
Par ailleurs, ce bilan de l’ACOSS met une nouvelle fois en lumière la disproportion qui existe entre les salaires dans les grandes et les petites entreprises. Bien qu’elles ne représentent que 0,2% de l’ensemble des sociétés, c’est dans les entreprises comptant plus de 500 salariés que se concentrent les salaires les plus élevés. Le salaire moyen s’établit ainsi à 2.950 euros dans les entreprises comptant de 500 à 1.999 salariés, et à 2 908 euros dans les entreprises de plus de 2.000 salariés. A contrario, les très petites entreprises (TPE, moins de 10 salariés) représentent 84,5% des sociétés mais regroupent seulement 14,4% de la masse salariale. C’est au sein des TPE que les salaires sont les moins élevés (2 061 euros en moyenne).
Ce bilan de l’ACOSS nous apprend aussi que les éléments de rémunération complémentaires (heures supplémentaires et primes) représentent 9,3% des sommes versées aux salariés par les employeurs. Dans le détail, les heures supplémentaires représentent 2,3%, et les primes 6,9%. Ces dernières sont plus particulièrement utilisées dans l’industrie, les activités financières et d’assurance et les activités immobilières, tandis que les heures supplémentaires sont plus courantes dans les secteurs de la construction et de l’hébergement-restauration.
Ce bilan de l’ACOSS nous apprend aussi que les éléments de rémunération complémentaires (heures supplémentaires et primes) représentent 9,3% des sommes versées aux salariés par les employeurs. Dans le détail, les heures supplémentaires représentent 2,3%, et les primes 6,9%. Ces dernières sont plus particulièrement utilisées dans l’industrie, les activités financières et d’assurance et les activités immobilières, tandis que les heures supplémentaires sont plus courantes dans les secteurs de la construction et de l’hébergement-restauration.