Fiat a annoncé mercredi avoir conclu un accord avec le syndicat américain Uaw, pour s'offrir intégralement la marque Chrysler. Une prise de contrôle éminemment stratégique pour un groupe en grande difficulté économique, notamment avec ses marques Lancia et Alfa Romeo.
La liaison entre Fiat et Chrysler ne date pas d'hier. En 2009, c'est Fiat qui avait volé au secours du constructeur américain, qui lui avait demandé de l'aide pour se rétablir après sa faillite. La marque italienne était alors entré au capital de Chrysler à hauteur de 20 %.
Puis, en 2011, la bonne santé du constructeur américain avait poussé la marque italienne à prendre encore plus d'importance au capital de Chrysler. Elle est, à cette date, devenue l'actionnaire majoritaire de Chrysler, à hauteur de 48,5 % du capital du groupe. Ce qui lui permettait déjà, à l'époque, de survivre.
Une initiative heureuse quand on sait que par la suite, Fiat a été durement touché par la crise économique. Et en 2013, seuls les bénéfices records de Chrysler ont permis à la marque italienne de subsister.
Reste que pour cette dernière transaction, l'Uaw, le syndicat américain et actionnaire minoritaire du groupe Chrysler, demandait une somme bien plus élevée que les 2,65 milliards d'euros en question. De nouvelles discussions avaient alors eu lieu juste avant Noël, et un accord a finalement été trouvé, pour le plus grand bonheur de Sergio Marchionne, le directeur général délégué de Fiat.