Ce jeudi, le président de la Banque centrale slovène, Bostjan Jazbec, a annoncé le montant des réparations. La Slovénie va donc devoir trouver 4,778 milliards d'euros pour recapitaliser ses banques, fragilisées notamment par des créances douteuses qui représentent la somme de 7,9 milliards d'euros, soit un cinquième de son PIB.
Mais malgré le fait que le pays sera toujours en récession l'an prochain, il ne fera pas appel à un plan de sauvetage international comme l'a fait l'Irlande, la Grèce, le Portugal, l'Espagne ou Chypre. Pour la simple et bonne raison que l'Etat slovène avait mis de côté un réserve de 4,7 milliards d'euros. Que de prévoyance !
Dans le détail, les trois plus importantes banques du pays, auront besoin de 3,12 milliards d'euros pour se recapitaliser. Et bonne nouvelles pour les Slovènes, ils ne subiront aucune ponction sur leur épargne pour renflouer les institutions bancaires. C'est en revanche les détenteurs d'obligations subordonnées qui subiront une perte de 441 millions d'euros. L'Etat devrait apporter 2,1 milliards d'euros en cash, ainsi que 905 millions sous forme de bons garantis. Une aide massive qui devrait creuser le déficit à hauteur de 9 % du PIB.
Les créances douteuses devraient être vendues, au sein d'un structure de défaisance, une "bad bank". Quant à la Slovénie, elle se dirige vers des défis de tailles que sont la restructuration de la dette des entreprises, et la privatisation des banques, des entreprises de télécoms, des supermarchés et des journaux. L'héritage communiste de l'ex-Yougoslavie...