Les hard-discounters ne sont pas les moins chers sur les produits d’entrée de gamme. C’est le constat étonnant de Familles Rurales, qui a publié son Observatoire des prix 2018 basé sur l’étude des tarifs pratiqués dans 82 magasins répartis dans 35 départements entre janvier et novembre 2018. L’étude, relayée par Le Parisien, n’est pas tendre envers les Lidl, Netto ou Aldi chez qui de nombreux ménages croient réaliser des économies sur les produits premiers prix.
Or, il se trouve que c’est faux. L’Observatoire des prix relève ainsi que le panier des produits premiers prix se monte à 116 euros chez les hard-discounters, contre 98,10 euros dans les hypermarchés et 100 euros dans les supermarchés. Les prix sont en hausse par rapport à 2017, de 6,2% dans les hypers et 7,8% dans les supermarchés. Mais c’est dans le hard-discount que l’augmentation est la plus forte : +13,4 %.
La situation est donc à front renversé par rapport aux années 90 où le hard-discount avait bousculé les positions établies des enseignes traditionnelles de la grande distribution. Néanmoins, les habitudes restent tenaces. De nombreux consommateurs continuent de préférer les hard-discounters pour une raison simple : les tentations y sont moins nombreuses… Le contexte a changé : depuis quelques années, les hard-discounters montent en gamme alors que la grande distribution classique cherche à baisser ses prix.