Les HLM, tant décriés, sont peut-être la seule manière pour certaines personnes de se loger sans trop de difficultés. Ils sont en revanche pour d’autres une belle manière de faire du business… parfois douteux. En témoigne les rapports de l’association de consommateurs CLCV, publiés mercredi 26 novembre sur son site Internet, et qui pointent du doigt la gestion désastreuse des bailleurs sociaux de France.
Les rapports, édités par la Mission interministérielle d’inspection du logement social (Miilos), que la CLCV a publié, pointent en effet du doigt plusieurs dysfonctionnements dans la gestion du parc HLM de France. Sont ainsi mis en avant des conflits d’intérêts, des rémunérations non contrôlées pour certains dirigeants, des contrats signés sans appel d’offre, des emprunts toxiques générés sur les marchés etc…
Sont également mis en exergue de véritables carences dans la gestion quotidienne de ces habitations. CLCV précise par exemple que lors de la visite des logements HLM d’Aubervilliers, certains carences en matière de sécurité et d’entretien ont été décelées : on a recensé 2 853 pannes d’ascenseurs pour 2012…
En publiant ces informations, l’association espère bien faire réagir les autorités, et inciter le ministère du Logement à publier régulièrement de tels rapports, que CLCV estime « être communicables à tout un chacun ». Mais le gouvernement n’a pas intérêt à ce que les habitants d’HLM sachent que les provisions sur charges qu’ils versent, sont parfois supérieures de 117 % par rapport aux charges réelles…