L’image du fleuron industriel français risque d’en prendre un coup. Alstom est depuis jeudi 24 juillet formellement poursuivi en Grande-Bretagne pour des faits de corruption sur des contrats à l’étranger. Les choses se sont enchaînées extrêmement rapidement. La veille, le directeur du Serious Fraud Office (SFO) déclarait vouloir poursuivre Alstom au pénal « incessamment ».
Cette poursuite pénale fait suite à de nombreuses années d’enquête de la Grande-Bretagne sur le groupe français, soupçonné de faits de corruption sur des contrats à l’étranger. L’enquête est pour l’instant dirigée contre le groupe, mais David Green, le directeur du SFO, a indiqué que certains hauts dirigeants représentaient un intérêt certain pour l’enquête.
La Grande-Bretagne n’est pas la seule à enquêter. Les Etats-Unis et le Brésil enquêtent également sur la question de savoir si Alstom aurait versé des pots de vin à des fonctionnaires pour remporter certains contrats dans des pays comme l’Indonésie, l’Inde et la Chine. Une procédure pénale qui tombe au plus mal. C’est à dire seulement quelques semaines après qu’Alstom ait signé un accord de cession avec General Electric, lui cédant sa branche énergie pour 12,4 milliards d’euros.