A la croisée du BTP, des transports et de l’énergie, Vinci Autoroutes fait partie des entreprises françaises dont la stratégie environnementale est ambitieuse et dépasse le simple affichage. Très présente sur le terrain, l’entreprise est désormais identifiée par les pouvoirs publics comme un acteur dont les engagements environnementaux s’inscrivent dans le temps.
Le monde de demain n’attendra pas. Que ce soit par les petits gestes du quotidien comme le tri sélectif ou via les politiques RSE des grandes entreprises, tous les efforts tendent dans la même direction : la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Parmi les secteurs d’activité sur le banc des accusés, les transports représentent la 2e source au monde d’émissions de gaz à effet de serre (24,4%), derrière celui de la production d’énergie (41,5%). « Les trois quarts des émissions liées au transport sont dues aux camions, bus et voitures. La route a ainsi généré 5,85 gigatonnes de CO2 en 2016 », selon l’Agence internationale de l’énergie. En France, ils représenteraient même 30% des émissions d’après les chiffres du Rapport sur l’état de l’environnement.
La révolution – dans les esprits comme dans les pratiques – a commencé. Nécessité fait loi, car il serait inconcevable pour nos économies de se passer des échanges de marchandises et des déplacements individuels. « Les transports jouent un rôle vital dans la société et l’économie. Notre qualité de vie dépend d’un système de transport efficace et accessible » souligne l’Agence européenne de l’environnement. Le temps de l’action est venu.
Réduire l’empreinte carbone
En France, les SCA (sociétés concessionnaires d’autoroutes) ont entre les mains les outils pour inverser la tendance. Parmi les différents leviers à leur disposition, la réduction directe des émissions carbone dans leur activité. Chez Vinci Autoroutes, cette stratégie porte un nom : l’autoroute bas carbone. Il s’agit à la fois d’introduire de nouveaux usages sur le réseau autoroutier et de changer les modes de construction. « Le programme Autoroute Bas Carbone vise à faire évoluer l’infrastructure autoroutière de façon à ce qu’elle contribue à accélérer la transformation des manières de se déplacer, explique Pierre Coppey, PDG de Vinci Autoroutes. L’autoroute n’étant pas simplement un mode de transport, mais une infrastructure capable d’accueillir toutes sortes de modes et d’usages, elle constitue un terrain propice au développement de toutes les formes d’éco-mobilités. Aujourd’hui, les déplacements sur autoroute représentent 20% des émissions de carbone du secteur des transports, soit 6% des émissions totales en France. Il y a donc là un levier significatif à actionner pour atteindre les objectifs fixés par les accords de Paris, de -40% à horizon 2030. »
Les entreprises concessionnaires ont donc pris le sujet à bras le corps, y compris dans leurs processus de fabrication des routes elles-mêmes. Vinci a expérimenté un premier tronçon de l’A10 recouvert d’asphalte 100% recyclé, conçu en partenariat avec Eurovia, sa filiale spécialisée dans la construction d’infrastructures de transport, et premier producteur français de matériaux recyclés issus du traitement des déchets routiers. Une technique qui pourrait vite se généraliser sur l’ensemble du territoire. « Aujourd'hui, la technologie du 100% recyclable existe déjà dans des usines fixes mais sur de petits volumes. La nouveauté est le recyclage du bitume sur place, à la vitesse d’un chantier autoroutier et en produisant dans cette usine mobile un enrobé qui répond aux mêmes spécifications de performance qu’une chaussée habituelle. » Les technologies existent, reste à amplifier leur utilisation.
L’exploitation des autoroutes ne se limite pas à refaire les chaussées. Ce secteur requiert de nombreux savoir-faire, et les moyens financiers pour les mettre en place. Selon Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué en charge aux Transports, les SCA « ont prouvé qu’elles savaient entretenir, concevoir et exploiter des autoroutes pour un taux moyen au kilomètre dans la moyenne européenne ». Tous ces investissements – dans les infrastructures comme dans la recherche et le développement – sont possibles grâce au modèle de concessions en place depuis le début des années 2000. L’Etat était alors incapable de faire face aux enjeux à venir, il a donc concédé la gestion du réseau à des opérateurs privés. Quinze ans plus tard, le débat politicien agite toujours la sphère publique, entre les pro et les anti-concessions. Mais si la France jouit aujourd’hui d’un réseau autoroutier de bonne qualité plébiscité par 95% des utilisateurs et d’un réseau secondaire non-concédé à la qualité en chute libre, ce n’est pas un hasard. Entretenir et développer les routes, et les adapter aux nouveaux usages, cela coûte cher.
Encourager la transition énergétique
La transition énergétique passera donc par le changement des usages. Pour l’instant, la progression – encore lente – du marché des véhicules électriques se heurte à deux écueils : le prix d’achat des véhicules électriques et le réseau de bornes de recharge. Des progrès sont encore à faire sur ses deux points, avec là aussi des investissements significatifs à réaliser. « Nous avons encore besoin des concessionnaires pour faire des investissements majeurs, poursuit Jean-Baptiste Djebbari. Je pense notamment aux bornes électriques qui permettront prochainement l'itinérance des automobilistes. Nous allons demander beaucoup aux concessionnaires autoroutiers pour améliorer encore la qualité des infrastructures, pour permettre aux véhicules électriques de fonctionner. Aujourd'hui, nous avons encore trop peu de bornes sur les longues distances. Nous visons très rapidement le nombre de 100000 bornes en 2021, contre 24000 en mai 2020. » Avec, à plus long terme, la route à énergie positive, et ses revêtements permettant la recharge tout en roulant.
« La nécessaire décarbonation des transports passe par l’autoroute, véritable levier de transformation environnementale, renchérit Pierre Coppey. Nul n’est mieux placé qu’un opérateur autoroutier pour faciliter la transition vers une mobilité non thermique . Grâce à l’équipement du réseau avec des bornes de recharge électrique ou des stations d’hydrogène, il est possible d’accélérer la bascule du parc automobile vers des solutions à faibles émissions. C’est indispensable si la France veut tenir ses objectifs : fin de la vente des véhicules thermiques en 2040, neutralité carbone en 2050. » Dans le Plan de relance annoncé en septembre dernier, le gouvernement a d'ailleurs insisté sur ses mesures d’accompagnement vers le tout-électrique. « La prime à la conversion et le bonus électrique vont permettre de transformer le parc de véhicules, en favorisant les motorisations électriques et hybrides, avec de gros moyens alloués à la recherche et au développement », assure la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. Les dix années qui viennent seront décisives.
La fameuse transition énergétique commence donc avec le changement de propulsion des véhicules. Selon le Rapport sur l’environnement, les modes de transport sont les premiers responsables des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France. « Depuis 1990, les GES des transports ont augmenté de 13%. Elles sont stables depuis 2010, l’amélioration de la performance environnementale des véhicules ne compensant pas l’augmentation de la circulation. 96% des émissions de GES induites par les transports sont constituées de CO2 provenant de la combustion de carburants. Les émissions liées à la circulation routière incombent à hauteur de 56% aux véhicules particuliers, de 23% aux poids lourds et de 21% aux véhicules utilitaires légers. » En septembre dernier, les immatriculations de véhicules électriques et hybrides rechargeables ont totalisé 9% du marché. Objectif : 100% en 2040, avec la fin annoncée de la vente en France des véhicules à moteur thermique. D’ici là, les concessionnaires autoroutiers comme Vinci Autoroutes organisent l’offensive. Mais il est nécessaire que le dispositif public d’accompagnement de l’effort soit à la hauteur, afin qu’une couverture insuffisante du territoire par les bornes de recharge ne soit pas un frein à l’équipement en véhicules électriques.
Préserver la biodiversité
Parmi les autres objectifs de la transition écologique, préserver la biodiversité n’est pas qu’un simple slogan de brochure marketing. Cette politique est même essentielle, tant les autoroutes se sont inscrites dans le paysage français depuis les années 50. Parmi les premiers chantiers entamés il y a 30 ans, l’installation d’écoponts et d’écoducs permet de donner une continuité environnementale aux milieux naturels. Aujourd’hui, ces « passages à faune » sillonnent les campagnes françaises sur 1500km, et de nombreux nouveaux projets voient encore le jour. « Les conducteurs aujourd’hui n’ont absolument pas conscience du nombre de passages pour animaux, alors qu’il y en avait très peu dans les années 70 », expliquait en 2015 Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes. Entre 2010 et 2013, l’entreprise a ainsi investi 750 millions d’euros pour leur rénovation et la construction de nouvelles structures, respectant les dernières normes environnementales.
Dans la région Grand Ouest par exemple, Vinci Autoroutes a lancé de nouveaux chantiers ces deux dernières années, avec huit nouveaux écoponts. Parmi eux, celui de Limeyrat sur l’A89, dans les causses de Dordogne. Ici, un pont de 55m de long et de 25m de large permet désormais à la faune locale – gibier en tête – de retrouver ses droits. Six cent arbres ont été plantés, une mare à chaque extrémité a même été installée pour favoriser la migration des batraciens. Ce type d’aménagements permet aux autoroutes de s’intégrer dans leur écosystème. « Les concessionnaires autoroutiers estiment aller au-delà de la règlementation et développent de nombreux projets afin d’intégrer au mieux les autoroutes dans leur environnement », explique dans une analyse fouillée de Philippe Deubel, inspecteur pédagogique régional en Sciences économiques et sociales, consacrée à la manière dont répond Vinci Autoroutes à la question environnementale. « Ceux-ci visent à limiter l’impact en termes de nuisances sonores, de pollution de l’air et de l’eau mais aussi de rupture de continuité territoriale. Vinci Autoroutes cherche à traiter ces différents impacts environnementaux à travers divers programmes d’investissements. » Des programmes souvent invisibles pour le grand public, mais essentiels pour la politique environnementale des grandes entreprises.
La transition écologique est donc une réalité, autant pour le secteur privé que pour les pouvoirs publics. Signe des temps, le budget du ministère de Transition écologique a été revu à la hausse pour 2021, avec 48,6 milliards euros. « Nos ambitions ? Atteindre la neutralité carbone en 2050, transformer nos manières de produire, de consommer, de nous loger et de nous déplacer, et faire de la France une société respectueuse de la biodiversité, résiliente devant les effets du changement climatique », liste Barbara Pompili. Le secteur des transports dans son ensemble – et celui des infrastructures autoroutières en particulier – joue déjà un rôle crucial dans cette bataille. Et cela ne devrait pas changer dans les trois décennies à venir.
Le monde de demain n’attendra pas. Que ce soit par les petits gestes du quotidien comme le tri sélectif ou via les politiques RSE des grandes entreprises, tous les efforts tendent dans la même direction : la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Parmi les secteurs d’activité sur le banc des accusés, les transports représentent la 2e source au monde d’émissions de gaz à effet de serre (24,4%), derrière celui de la production d’énergie (41,5%). « Les trois quarts des émissions liées au transport sont dues aux camions, bus et voitures. La route a ainsi généré 5,85 gigatonnes de CO2 en 2016 », selon l’Agence internationale de l’énergie. En France, ils représenteraient même 30% des émissions d’après les chiffres du Rapport sur l’état de l’environnement.
La révolution – dans les esprits comme dans les pratiques – a commencé. Nécessité fait loi, car il serait inconcevable pour nos économies de se passer des échanges de marchandises et des déplacements individuels. « Les transports jouent un rôle vital dans la société et l’économie. Notre qualité de vie dépend d’un système de transport efficace et accessible » souligne l’Agence européenne de l’environnement. Le temps de l’action est venu.
Réduire l’empreinte carbone
En France, les SCA (sociétés concessionnaires d’autoroutes) ont entre les mains les outils pour inverser la tendance. Parmi les différents leviers à leur disposition, la réduction directe des émissions carbone dans leur activité. Chez Vinci Autoroutes, cette stratégie porte un nom : l’autoroute bas carbone. Il s’agit à la fois d’introduire de nouveaux usages sur le réseau autoroutier et de changer les modes de construction. « Le programme Autoroute Bas Carbone vise à faire évoluer l’infrastructure autoroutière de façon à ce qu’elle contribue à accélérer la transformation des manières de se déplacer, explique Pierre Coppey, PDG de Vinci Autoroutes. L’autoroute n’étant pas simplement un mode de transport, mais une infrastructure capable d’accueillir toutes sortes de modes et d’usages, elle constitue un terrain propice au développement de toutes les formes d’éco-mobilités. Aujourd’hui, les déplacements sur autoroute représentent 20% des émissions de carbone du secteur des transports, soit 6% des émissions totales en France. Il y a donc là un levier significatif à actionner pour atteindre les objectifs fixés par les accords de Paris, de -40% à horizon 2030. »
Les entreprises concessionnaires ont donc pris le sujet à bras le corps, y compris dans leurs processus de fabrication des routes elles-mêmes. Vinci a expérimenté un premier tronçon de l’A10 recouvert d’asphalte 100% recyclé, conçu en partenariat avec Eurovia, sa filiale spécialisée dans la construction d’infrastructures de transport, et premier producteur français de matériaux recyclés issus du traitement des déchets routiers. Une technique qui pourrait vite se généraliser sur l’ensemble du territoire. « Aujourd'hui, la technologie du 100% recyclable existe déjà dans des usines fixes mais sur de petits volumes. La nouveauté est le recyclage du bitume sur place, à la vitesse d’un chantier autoroutier et en produisant dans cette usine mobile un enrobé qui répond aux mêmes spécifications de performance qu’une chaussée habituelle. » Les technologies existent, reste à amplifier leur utilisation.
L’exploitation des autoroutes ne se limite pas à refaire les chaussées. Ce secteur requiert de nombreux savoir-faire, et les moyens financiers pour les mettre en place. Selon Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué en charge aux Transports, les SCA « ont prouvé qu’elles savaient entretenir, concevoir et exploiter des autoroutes pour un taux moyen au kilomètre dans la moyenne européenne ». Tous ces investissements – dans les infrastructures comme dans la recherche et le développement – sont possibles grâce au modèle de concessions en place depuis le début des années 2000. L’Etat était alors incapable de faire face aux enjeux à venir, il a donc concédé la gestion du réseau à des opérateurs privés. Quinze ans plus tard, le débat politicien agite toujours la sphère publique, entre les pro et les anti-concessions. Mais si la France jouit aujourd’hui d’un réseau autoroutier de bonne qualité plébiscité par 95% des utilisateurs et d’un réseau secondaire non-concédé à la qualité en chute libre, ce n’est pas un hasard. Entretenir et développer les routes, et les adapter aux nouveaux usages, cela coûte cher.
Encourager la transition énergétique
La transition énergétique passera donc par le changement des usages. Pour l’instant, la progression – encore lente – du marché des véhicules électriques se heurte à deux écueils : le prix d’achat des véhicules électriques et le réseau de bornes de recharge. Des progrès sont encore à faire sur ses deux points, avec là aussi des investissements significatifs à réaliser. « Nous avons encore besoin des concessionnaires pour faire des investissements majeurs, poursuit Jean-Baptiste Djebbari. Je pense notamment aux bornes électriques qui permettront prochainement l'itinérance des automobilistes. Nous allons demander beaucoup aux concessionnaires autoroutiers pour améliorer encore la qualité des infrastructures, pour permettre aux véhicules électriques de fonctionner. Aujourd'hui, nous avons encore trop peu de bornes sur les longues distances. Nous visons très rapidement le nombre de 100000 bornes en 2021, contre 24000 en mai 2020. » Avec, à plus long terme, la route à énergie positive, et ses revêtements permettant la recharge tout en roulant.
« La nécessaire décarbonation des transports passe par l’autoroute, véritable levier de transformation environnementale, renchérit Pierre Coppey. Nul n’est mieux placé qu’un opérateur autoroutier pour faciliter la transition vers une mobilité non thermique . Grâce à l’équipement du réseau avec des bornes de recharge électrique ou des stations d’hydrogène, il est possible d’accélérer la bascule du parc automobile vers des solutions à faibles émissions. C’est indispensable si la France veut tenir ses objectifs : fin de la vente des véhicules thermiques en 2040, neutralité carbone en 2050. » Dans le Plan de relance annoncé en septembre dernier, le gouvernement a d'ailleurs insisté sur ses mesures d’accompagnement vers le tout-électrique. « La prime à la conversion et le bonus électrique vont permettre de transformer le parc de véhicules, en favorisant les motorisations électriques et hybrides, avec de gros moyens alloués à la recherche et au développement », assure la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. Les dix années qui viennent seront décisives.
La fameuse transition énergétique commence donc avec le changement de propulsion des véhicules. Selon le Rapport sur l’environnement, les modes de transport sont les premiers responsables des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France. « Depuis 1990, les GES des transports ont augmenté de 13%. Elles sont stables depuis 2010, l’amélioration de la performance environnementale des véhicules ne compensant pas l’augmentation de la circulation. 96% des émissions de GES induites par les transports sont constituées de CO2 provenant de la combustion de carburants. Les émissions liées à la circulation routière incombent à hauteur de 56% aux véhicules particuliers, de 23% aux poids lourds et de 21% aux véhicules utilitaires légers. » En septembre dernier, les immatriculations de véhicules électriques et hybrides rechargeables ont totalisé 9% du marché. Objectif : 100% en 2040, avec la fin annoncée de la vente en France des véhicules à moteur thermique. D’ici là, les concessionnaires autoroutiers comme Vinci Autoroutes organisent l’offensive. Mais il est nécessaire que le dispositif public d’accompagnement de l’effort soit à la hauteur, afin qu’une couverture insuffisante du territoire par les bornes de recharge ne soit pas un frein à l’équipement en véhicules électriques.
Préserver la biodiversité
Parmi les autres objectifs de la transition écologique, préserver la biodiversité n’est pas qu’un simple slogan de brochure marketing. Cette politique est même essentielle, tant les autoroutes se sont inscrites dans le paysage français depuis les années 50. Parmi les premiers chantiers entamés il y a 30 ans, l’installation d’écoponts et d’écoducs permet de donner une continuité environnementale aux milieux naturels. Aujourd’hui, ces « passages à faune » sillonnent les campagnes françaises sur 1500km, et de nombreux nouveaux projets voient encore le jour. « Les conducteurs aujourd’hui n’ont absolument pas conscience du nombre de passages pour animaux, alors qu’il y en avait très peu dans les années 70 », expliquait en 2015 Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes. Entre 2010 et 2013, l’entreprise a ainsi investi 750 millions d’euros pour leur rénovation et la construction de nouvelles structures, respectant les dernières normes environnementales.
Dans la région Grand Ouest par exemple, Vinci Autoroutes a lancé de nouveaux chantiers ces deux dernières années, avec huit nouveaux écoponts. Parmi eux, celui de Limeyrat sur l’A89, dans les causses de Dordogne. Ici, un pont de 55m de long et de 25m de large permet désormais à la faune locale – gibier en tête – de retrouver ses droits. Six cent arbres ont été plantés, une mare à chaque extrémité a même été installée pour favoriser la migration des batraciens. Ce type d’aménagements permet aux autoroutes de s’intégrer dans leur écosystème. « Les concessionnaires autoroutiers estiment aller au-delà de la règlementation et développent de nombreux projets afin d’intégrer au mieux les autoroutes dans leur environnement », explique dans une analyse fouillée de Philippe Deubel, inspecteur pédagogique régional en Sciences économiques et sociales, consacrée à la manière dont répond Vinci Autoroutes à la question environnementale. « Ceux-ci visent à limiter l’impact en termes de nuisances sonores, de pollution de l’air et de l’eau mais aussi de rupture de continuité territoriale. Vinci Autoroutes cherche à traiter ces différents impacts environnementaux à travers divers programmes d’investissements. » Des programmes souvent invisibles pour le grand public, mais essentiels pour la politique environnementale des grandes entreprises.
La transition écologique est donc une réalité, autant pour le secteur privé que pour les pouvoirs publics. Signe des temps, le budget du ministère de Transition écologique a été revu à la hausse pour 2021, avec 48,6 milliards euros. « Nos ambitions ? Atteindre la neutralité carbone en 2050, transformer nos manières de produire, de consommer, de nous loger et de nous déplacer, et faire de la France une société respectueuse de la biodiversité, résiliente devant les effets du changement climatique », liste Barbara Pompili. Le secteur des transports dans son ensemble – et celui des infrastructures autoroutières en particulier – joue déjà un rôle crucial dans cette bataille. Et cela ne devrait pas changer dans les trois décennies à venir.