Pas de taxis volants aux JO de Paris finalement



Jeudi 8 Août 2024
Anton Kunin

Les ambitions de la start-up allemande Volocopter et du Groupe ADP de présenter des « taxis volants » électriques lors des Jeux olympiques de Paris 2024 sont tombées à l’eau. Faute de certifications nécessaires, les vols d'expérimentation à Paris ne pourront avoir lieu à temps pour cet événement planétaire, une désillusion majeure pour le consortium.


Taxis volants : un projet ambitieux retardé par des obstacles techniques

Volocopter et le Groupe Aéroports de Paris (ADP) avaient initialement prévu de profiter des Jeux olympiques pour lancer des démonstrations de leurs taxis volants. Le but était de capitaliser sur l’attention mondiale pour prouver la faisabilité de ce nouveau mode de transport urbain. Cependant, la certification de l’engin Volocity, essentielle pour effectuer des vols habités, a pris du retard en raison de problèmes techniques liés aux moteurs, fournis par un sous-traitant américain. Ces moteurs présentaient des vibrations nécessitant des modifications, retardant ainsi l’obtention du permis de vol par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

En conséquence, les essais prévus lors des JO ont été annulés. Malgré ce contretemps, le consortium a prévu des démonstrations sans passagers à l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École, ainsi qu’à Versailles, mettant en avant la technologie et les capacités de leur aéronef. Volocopter et ADP visent désormais des vols d’ici à la fin de l’année, espérant un survol de la Seine avant la réouverture de Notre-Dame.

Taxis volants : le Conseil d’État doit se prononcer à l’automne 2024

Le projet de taxis volants a également suscité des controverses et une opposition politique. La mairie de Paris, évoquant une « aberration écologique », a contesté en justice l’autorisation du ministère des Transports pour la création de la plateforme d’Austerlitz. Bien que le Conseil d’État ait rejeté cette contestation provisoirement, la décision finale est attendue à l’automne 2024. Les critiques dénoncent ce mode de transport comme un gadget pour les riches, un argument réfuté par les promoteurs du projet qui mettent en avant son utilité potentielle pour les évacuations sanitaires et le transport d’organes.

En parallèle, Volocopter projette de déployer son Volocity à l’international, avec des vols planifiés à Rome pour le jubilé 2025, à Osaka pour l’exposition universelle de 2025 et à Neom en Arabie saoudite. Ces projets illustrent la détermination de la start-up à démontrer la viabilité de ses taxis volants, malgré les défis réglementaires et techniques persistants.








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