Peu après son élection, François Hollande, dans ses heures de gloire, avait revalorisé le Smic de 2 %, en 2012. Une époque désormais révolue. Le salaire minimum, qui augmente mécaniquement en fonction de l’inflation tous les 1er janvier, ne connaîtra pas d’autre revalorisation cette année.
Interrogé jeudi 4 décembre sur Itélé, Michel Sapin l’a confirmé, après que François Rebsamen, ministre du Travail, ait évoqué le sujet en précisant qu’un coup de pouce ne serait pas une « bonne solution ». Le gouvernement n’accordera donc aucun cadeau à tous les salariés payés au Smic, en France.
Une bonne chose pour les entreprises, qui ne subiront pas de coût supplémentaire lié à l’augmentation du salaire minimum. Une bonne chose également pour le gouvernement, et pour l’Etat, à la diète côté budget. En effet, augmenter le Smic coûte cher à l’Etat. Chaque année, le budget de la France est grévé de 20 milliards d’euros, pour le seul salaire minimum.
Et en cette période de rigueur budgétaire, pour plaire à Bruxelles et remplir les objectifs européens, il n’est donc pas question de revaloriser le salaire minimum, sous peine de subir des coûts supplémentaires. Le gouvernement l’a très bien compris.