Le TGV a pu rapporter beaucoup d’argent à la SNCF. Mais ça c’était avant. Depuis quelques temps, ce train à grande vitesse est en perte de vitesse et de rentabilité. En témoigne la provision de la dépréciation dans les comptes de la SNCF de 1,4 milliard d’euros en 2013. Pour tenter de sauver cette situation, la direction de l’entreprise a proposé trois scénarios au conseil d’administration."
Première solution. La plus radicale sûrement. L’objectif proposé serait de réduire fortement le nombre de gares desservies par le train à grande vitesse. Les destinations passeraient de 200 à 40, en tâchant de ne conserver que les lignes les plus rentables. Une solution forte, mais qui est impossible à mettre en place d’un point de vue politique. Tous les élus locaux monteraient au créneau, craignant de perdre la gare TGV de leur secteur. Ce qui se transformerait en un véritable problème économique par la suite.
La seconde solution est la stricte opposée de la première. Il s’agirait là d’utiliser au maximum les rames de TGV, pour les rentabiliser le plus possible. Une rame n’est mobilisée actuellement que cinq heures par jour en moyenne. Une solution qui profiterait aux usagers de la SNCF puisque cela permettrait d’envisager une baisse des prix de 10 à 20 %. Un problème cependant, l’entretien des rames et le renouvellement coûteraient à l’entreprise déficitaire 400 millions d’euros supplémentaires par an.
Le dernier scénario présenté par Les Echos, semble enfin plus réaliste, au vu de la tendance actuelle. Il consisterait en une optimisation du parc de rames, ce qui réduirait les coûts d’exploitation. Une tactique qui, si elle fonctionnait, permettrait à l’entreprise de dégager des marges qui lui permettraient de renouveler son parc de trains.