La Russie vient de frapper un grand coup sur les économies occidentales. Pour ne pas perdre la face, l’Europe doit répliquer. Les mesures de rétorsion envisagées par l’Union européenne n’en sont par contre qu’au stade de paroles. Jeudi, après l’annonce de l’embargo russe, un porte-parole de la Commission européenne a estimé « qu’après évaluation complète par la Commission européenne des mesures prises par la Fédération de Russie, nous nous réservons le droit de prendre les mesures appropriées ».
Mais il faudra plus que ce type de phrases pour effrayer la Russie. Frédéric Vincent, le porte-parole en question, a également dénoncé une action clairement politique de la part de la Russie. Il a également rappelé que les sanctions européennes à l’encontre de la Mère Patrie étaient directement liées à l’annexion illégale de la Crimée, et à la déstabilisation de l’Ukraine.
Moscou a décrété une interdiction totale de la plupart des produits alimentaires en provenance de l’Europe et des Etats-Unis. Une interdiction d’une durée d’un an qui concerne le boeuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait, les légumes et les fruits. Une sanction difficile à avaler pour l’Union européenne pour qui les exportations agricoles vers la Russie représentent 11,8 milliards d’euros environ.