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Le vote n’a laissé aucun doute : 535 voix pour sur 601 suffrages. L’Allemagne se dote d’un salaire minimum horaire assez élevé, 8,50 euros bruts de l’heure. C’est une grande réforme à laquelle Angela Merkel, chancelière allemande, a dû céder face à la pression de la gauche. Toutefois il y a des exceptions qui laissent un goût amer à l’opposition qui n’a pas hésité à appeler ce salaire minimum le salaire « gruyère ».
Ainsi, les apprentis, les chômeurs de longue durée, les moins de 18 ans, les livreurs de journaux ou encore les saisonniers dans l’agriculture ne vont pas toucher exactement ce salaire. Pour les saisonniers, par exemple, le logement et la nourriture qui leur sont offerts pourront désormais être déduits de ce SMIC. A discrétion de l’employeur bien sûr.
Malgré ces quelques exceptions, c’est toutefois une grande réforme pour le pays qui n’avait, jusque-là, pas de salaire minimum. Une réforme qui devrait faire du bien à quelques 4 millions de salariés dès 2015 et à un million de plus d’ici 2017 selon le gouvernement.
La réforme a toutefois suscité des réactions diverses. Si certains analystes estiment qu’il s’agit là d’une bonne chose, notamment pour la consommation, d’autres craignent qu’un salaire minimum n’entraîne la suppression d’emplois. Les pires estimations parlent d’un million d’emplois détruits, une prévision que le gouvernement réfute.
En attendant de voir les véritables effets de cette réforme dans le pays, l’Allemagne rejoint les 21 autres pays européens qui appliquent une rémunération minimale pour les salariés.