cc/flickr/mklx
L’appel à la grève des syndicats des cheminots a été largement entendu : mercredi 11 juin 2014 commençait une grève d’une longueur qu’on n’avait plus vue depuis celle de 2007. Une grève qui a été lancée pour faire face à la réforme du système ferroviaire, le projet de loi de Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, devant passer devant les députés les 17, 18 et 19 juin 2014.
Après de nombreux jours de grève, les pouvoirs publics, et notamment Manuel Valls et François Hollande, ont commencé à demander aux cheminots d’arrêter le mouvement, notamment car le gouvernement n’allait pas faire marche arrière sur le projet de loi. Et, surtout, car le lundi 16 juin 2014 commençait la semaine du baccalauréat et que de nombreux candidats (environ 8% d’entre eux) devait prendre le train pour se rendre aux salles d’examen.
Toutefois, la grève a continué toute la semaine et n’a toujours pas cessé, malgré un désengagement progressif. Alors que le jeudi 19 juin 2014 moins de 11% des cheminots étaient encore en grève, quasiment toutes les assemblées générales qui se sont tenues dans l’Hexagone ont reconduit le mouvement. Seules les assemblées générales de Caen et Toulouse ont voté pour la cessation du mouvement.
Entre temps, l’Assemblée Nationale a voté et adopté la réforme du système ferroviaire ce qui a conduit Guillaume Pépy, patron de la SNCF, à demander également l’arrêt du mouvement de grève. D’autant plus que, selon ses calculs, le mouvement aurait coûté 153 millions d’euros à l’entreprise. Les cheminots rétorquent qu’il faut soustraire près de 30 millions d’euros de salaires qui ne seront pas versés aux grévistes, mais la facture reste tout de même de 120 millions d’euros environ.