Le « Smic Jeune » une vieille idée qui alimente le débat à nouveau



Jeudi 17 Avril 2014
Paolo Garoscio

Ces derniers jours, surtout depuis que Pascal Lamy l’a reproposé comme une solution au chômage, le « Smic Jeune » (ou tout autre nom qu’il a eu dans l’histoire) défraye la chronique et anime le débat. Problème : cette réforme, déjà tentée par le passé, n’a jamais été adoptée à la suite de la mobilisation massive dans la rue, surtout de la part des jeunes, les premiers concernés.


cc/flickr/FuFuWolf
cc/flickr/FuFuWolf
Ici s’entrechoquent deux questions. La première est le taux de chômage de 10,2% en France qui, malgré les annonces et les promesses du gouvernement, ne baisse pas ; la seconde est le Salaire Minimum, une pierre fondamentale de la France et des diverses acquisitions sociales. Malheureusement, il semble que les deux soient incompatibles.

Ce n’est donc pas étonnant que Pascal Lamy, ancien directeur général de l’OMC et proche de François Hollande, ait relancé le 2 avril 2014 l’idée de « petits boulots » payés moins que le SMIC. Ce serait là, sans doute, une manière d’inciter les patrons à embaucher et réduirait le taux de chômage.

Mais une telle idée remet en cause le SMIC, fondamental dans la construction sociale française. Une réforme de ce type n’a jamais été bien vue et ça n’a pas manqué. Le gouvernement a clairement fait savoir, avant par la ministre Najat Vallaud-Bekacem puis par le biais de Manuel Valls, qu’il n’était pas question de remettre le SMIC en cause.

Mais voilà, l’idée de payer moins que le salaire minimum intéresse, de son côté, le patron des patrons, le président du Medef Pierre Gattaz qui, le 15 avril 2014, s’est dit parfaitement en accord avec Pascal Lamy. Et, finalement le lendemain, c’est Jean-François Copé qui en remis une couche estimant que l’idée « aurait un sens ».

Etonnamment, si les syndicats se sont manifestés, l’ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé que cette réforme n’aurait pas sa place en France. Comme quoi, même au sein des patrons, la question fait débat.








Malgré une hausse des salaires, le pouvoir d’achat des salariés du privé a baissé en 2023

24/10/2024

Le coût exorbitant du chômage des travailleurs frontaliers

24/10/2024

Linky : que risquent les foyers français non-équipés ?

17/10/2024

Surtaxe exceptionnelle : de 700 à 800 millions d'euros pour LVMH

17/10/2024

Un « revenu d'émancipation » pour les jeunes en difficulté

10/10/2024

Recyclage des plastiques : un bonus-malus envisagé pour rattraper le retard

03/10/2024

La revalorisation des retraites reportée pour soulager les finances publiques

03/10/2024

La fraude sociale « pèserait » 13 milliards d’euros par an

26/09/2024
Facebook
Twitter