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Certains députés, comme le représentant UMP des Yvelines Henri Guaino, sont vent debout contre cette disposition votée après le scandale de l'affaire Cahuzac — il juge « dégradant d'aller se déshabiller en place publique », mais il n'a pas d'autres choix que de présenter sa déclaration : le parlementaire qui contreviendrait à la loi serait passible de trois ans de prison, 45 000 euros d'amende, et surtout une peine d'inégibilité.
Les parlementaires doivent déclarer toutes leurs activités professionnelles, qu'il s'agisse des activité exercées en dehors du mandat public, des fonctions bénévoles, des actions détenus, des biens immobiliers… La Haute Autorité de la transparence, à qui il revient de recueillir et de mettre à disposition du public les déclarations d'intérêt, se félicite de cet exercice démocratique qui pourrait pousser certains indélicats à prendre du recul au vu de potentiels situations de conflit d'intérêt. Des clarifications pourront également être apportées quant à la situation de tel ou tel qui touchent de confortables rémunérations du secteur privé.
Les premières données de ces déclarations montrent qu'un cinquième environ des parlementaires ont présenté des déclarations assez vides. À l'autre bout du spectre, une vingtaine de députés et sénateurs affichent des revenus supérieurs à 100 000 euros par an. Et environ 10% des parlementaires emploient leur conjoint(e) comme collaborateur.