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Finalement les deux parties sont restées braquées sur leurs positions et les discussions entre le ministre de l’Economie argentin Axel Kicillof et les représentants des fonds NML et Aurelius qui détiennent 1% de la dette Argentine non restructurée pour un montant de 1,3 milliard de dollars n’ont pas été concluantes. L’Argentine maintient qu’elle ne veut pas payer ces fonds spéculatifs tandis que ceux-ci ont reçu le support de la Cour Suprême américaine qui a condamné le pays à les rembourser en intégralité et avant le reste de sa dette.
Par cette décision de justice, les Etats-Unis ont donc entraîné le pays d’Amérique Latine dans une situation de défaut de paiement puisque l’Argentine n’a pas pu rembourser les 539 millions de dollars de dette restructurée qu’elle devait verser aux créanciers ayant accepté la réduction de dette de 70% du montant lors de la faillite du pays en 2001.
Une situation paradoxale puisque le pays, d’après son ministre de l’Economie, a les fonds nécessaires pour rembourser ses créanciers. Mais le gouvernement ne veut pas céder « aux pressions » et à « l’extorsion », pour reprendre les termes utilisés par Axe Kicillof, qui proviennent de ces fonds spéculatifs.
Ainsi, pour la seconde fois en moins de 20 ans, l’Argentine se retrouve en défaut de paiement. Mais cette situation, finalement purement juridique, ne semble pas inquiéter les spécialistes : Christine Lagarde, directrice du FMI, a déclaré que le Fonds Monétaire Internationale ne considère pas la situation comme pouvant avoir « des conséquences majeures » au niveau mondial.