Une confirmation sur le principe, mais pas de détails pour le moment
C’est dit : l’État mettra prochainement en place « un dispositif exceptionnel d’exonération des charges », a annoncé Emmanuel Macron dans son interview télévisée du 14 juillet 2020. Le chef de l’État a ainsi confirmé les rumeurs qui circulaient au sujet d’une telle exonération, censée inciter les employeurs à embaucher des jeunes. Emmanuel Macron n’a cependant pas révélé de détails, laissant un flou quant aux types de charges qui feront l’objet de cette exonération, les employeurs bénéficiaires (TPE ?), les salariés auxquels ces exonérations s’appliqueront (les moins de 25 ans ? les moins de 30 ans ?) et la durée minimale d’embauche (12 mois ? 24 mois ?). Pour l’instant, il n’est pas non plus clair si ces exonérations s’appliqueront uniquement aux nouvelles embauches ou également aux jeunes salariés déjà en place.
Le 25 juin 2020, le journal Les Echos révélait que, selon ses sources au sein du ministère du Travail, il s’agirait d’une exonération des charges salariales (CSG, CRDS, assurance maladie, assurance vieillesse, assurance chômage, retraite complémentaire) pour les salariés de moins de 30 ans. L’État devrait se substituer aux employeurs pour le versement de ces charges.
Le 25 juin 2020, le journal Les Echos révélait que, selon ses sources au sein du ministère du Travail, il s’agirait d’une exonération des charges salariales (CSG, CRDS, assurance maladie, assurance vieillesse, assurance chômage, retraite complémentaire) pour les salariés de moins de 30 ans. L’État devrait se substituer aux employeurs pour le versement de ces charges.
En France, les charges sociales sont parmi les plus élevées d’Europe
L’idée d’une exonération de charges, sous telle ou telle forme, revient régulièrement dans le débat au fil des quinquennats. Elle renvoie au bien connu serpent des mers de l’économie française qu’est le coût du travail, l’un des plus élevés en Europe. En effet, le montant des charges salariales représente 22% du salaire brut en France. S’y ajoutent les charges patronales, comprises entre 25% et 42% du salaire brut. Ainsi, pour verser au salarié un SMIC mensuel brut (de 1.539,42 euros en 2020), l’employeur doit débourser au moins 2.262,9 euros. Autant dire qu’en France, les patrons réfléchissent à deux fois avant d’embaucher !
Les appels à baisser les charges sociales se font régulièrement entendre, et pas seulement de la bouche des patrons. En 2019, le Conseil d’analyse économique (une institution qui dépend des services du Premier ministre) déplorait que ce serpent des mers de l’économie française « affecte la compétitivité des entreprises », « réduit les exportations » et « accentue la fragilité des entreprises en période de crise en diminuant leur probabilité de survie ».
Les appels à baisser les charges sociales se font régulièrement entendre, et pas seulement de la bouche des patrons. En 2019, le Conseil d’analyse économique (une institution qui dépend des services du Premier ministre) déplorait que ce serpent des mers de l’économie française « affecte la compétitivité des entreprises », « réduit les exportations » et « accentue la fragilité des entreprises en période de crise en diminuant leur probabilité de survie ».