Cet ingénieur natif d'Inde se retrouve à la tête d'une multinationale aux 16 activités, générant chacune des milliards de dollars. Une fois la branche mobile de Nokia intégrée, l'entreprise comptera 130 000 employés de par le monde. Devant de tels chiffres, on comprend que Satya Nadella veuille s'entourer des meilleurs : Bill Gates a quitté son poste de président du conseil d'administration et redescend dans l'arène, avec un poste de « conseiller technologique ». Son rôle sera d'épauler et d'aiguiller le nouveau patron.
C'est aussi le signe d'une grande fébrilité chez le géant de l'édition. Auparavant incontournable dans les années 90 et 2000, Microsoft est attaqué de toutes parts : l'industrie du PC vacille sous le coup des tablettes, l'éditeur n'a pas su se réinventer avec Windows 8 qui se destinait en priorité aux écrans tactiles, tandis que Windows Phone est bien loin d'Android et d'iOS. Plus globalement, Steve Ballmer n'a pas réussi à transformer Microsoft en constructeur : les tablettes Surface ne se sont pas imposées, et les smartphones de Nokia se contentent du marché de l'entrée de gamme, là où les marges sont quasiment inexistantes.
Seule la dimension Entreprises est épargnée, ce qui explique sans doute pourquoi le conseil d'administration a choisi Nadella : il était auparavant à la tête de la division Cloud, aux activités transversales dans le groupe et en particulier au niveau des services web. Quelle sera la stratégie du nouveau PDG ? Il misera sur le cloud là encore, le nuage qui poussera toutes les données de l'utilisateur, qu'il se serve d'un PC, d'un Mac, ou d'un smartphone quelconque. Le mobile sera également au coeur de l'engagement de Satya Nadella : Microsoft se doit de mieux positionner ses logiciels sur les smartphones et les tablettes, quel que soit le système d'exploitation utilisé.