Ces concurrents, DEMB (anciennement Sara Lee) et EEC (Ethical Coffee Company) reprochent à Nestlé de modifier les caractéristiques techniques de ses machines à café Nespresso. De fait, ils sont incapables de modifier rapidement leurs propres capsules. Une attitude jugée anti-concurrentielle, ce d'autant plus que Nestlé multiplie les avertissements afin d'empêcher les clients de Nespresso d'aller acheter leurs dosettes ailleurs.
La France est le marché de prédilection pour tous les acteurs gravitant autour du secteur des machines à café. Un quart des ménages sont ainsi équipés de ce type d'équipement, dont les trois quart se révèlent être des systèmes Nespresso… On comprend mieux que les concurrents de Nestlé veulent leur part du marché !
Saisie par ces deux joueurs, l'Autorité de la concurrence a ouvert une enquête qui, si Nestlé ne changeait rien, pourrait aboutir à une lourde condamnation pour abus de position dominante. Mais le groupe compte y échapper : il a en effet proposé quelques concessions qui seront valides sept ans.
Nestlé va revoir sa communication, notamment en évitant les termes susceptibles de détourner les amateurs de café des dosettes concurrentes. Surtout, l'entreprise va fournir aux fabricants de capsules les spécifications de ses machines, trois mois avant d'appliquer des modifications.