​Belfort : l'usine Alstom sauvée par une grosse commande de l'Etat



Jeudi 6 Octobre 2016
Paolo Garoscio

Mardi 4 octobre 2016 l'Etat, les représentants d'Alstom et la SNCF se sont rencontrés pour trouver une issue au problème de la fermeture, annoncée pour 2018, de l'usine historique de Belfort. Une fermeture liée à un manque de commandes selon le groupe français et qui n'a pas manqué de faire l'objet de grosses critiques. 400 emplois étaient menacés mais l'Etat a trouvé une solution ; une solution qui pourrait ne pas en être une.


cc/pixabay
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Pour sauver l'usine de Belfort il suffisait qu'Alstom ait un carnet de commandes bien rempli pour garantir l'emploi et l'activité. Pour ce faire, l'Etat y a mis les moyens : le gouvernement a commandé 15 rames de TGV pour les faire rouler sur des lignes Intercités, donc des lignes qui ne sont pas à grande vitesse. A côté de cette commande de près de 500 millions d'euros, la SNCF a également annoncé des achats.

Le transporteur va commander 6 TGV pour la future ligne Lyon-Turin-Milan, en construction, et une vingtaine de locomotives Diesel pour tracter les trains en panne. De quoi garantir à l'usine de Belfort, qui bénéficiera également de 80 millions d'euros d'investissements de la part du groupe et d'un plan pour la transformer en usine spécialisée dans l'électrique, de l'activité jusqu'en 2021 environ.

Seul souci : la commande de l'Etat pourrait être illégale. L'Etat a commandé des trains au groupe sans passer, comme le veut la réglementation, par un appel d'offres. Une décision que l'Union Européenne pourrait décider de contrer estimant qu'il s'agirait d'aides d'Etat et que la commande contrevient aux règles de libre concurrence et de marché en vigueur.

Si tel était le cas, la commande pourrait être annulée. Même dans le cas contraire, l'usine sera sauvée pendant une courte durée, quelques années, sans que le problème ne soit résolu. Mais il reviendra alors au prochain gouvernement de s'en occuper.








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