Pour 2014, le groupe prévoit un Ebitda en hausse à 460 millions d'euros, soit 11 millions de plus que l'an dernier. La cible de 500 millions pourrait être atteinte en 2015. Les bons résultats attendus pour cette année sont notamment le fruit des événements climatiques du mois de février qui ont largement perturbé le transport maritime entre l'Angleterre et le continent. De plus, EuroTunnel profite à plein de la reprise économique vigoureuse à l'oeuvre en Grande-Bretagne : les deux tiers de ses clients sont des Britanniques rejoignant le continent. En 2013, Eurotunnel a enregistré une fréquentation record avec plus de 10 millions de passagers.
Ces résultats sont une bouffée d'air frais pour EuroTunnel, qui a dû opérer une restructuration avant 2007 et l'arrivée de son nouveau patron, Jacques Gounon. Un des signes de cette nouvelle vitalité est la hausse du dividende prévue pour 2014 et 2015 - l'augmentation avait été de 25% en 2013, soit 0,15 euro par titre. Malgré une introduction en Bourse précoce (dès 1987), la société n'a reversé ses premiers dividendes qu'en 2008.
La situation d'Eurotunnel pourrait même s'améliorer encore, au détriment d'une autre entreprise, MyFerryLink. L'activité de la compagnie de ferries pourrait s'arrêter si la Commission de la concurrence britannique en décidait ainsi. Cet arrêt est cependant un atout à double tranchant, MyFerryLink jouant un rôle non négligeable pour assurer le transport des voyageurs lors des pics de fréquentation; or, Eurotunnel n'envisage pas l'achat de nouvelles navettes passagers faute d'un constructeur valable.
Malgré tout, les résultats 2013 ont été jugés décevants par les analystes et la Bourse, qui jugent par ailleurs très prudent le discours de la direction.