​Selon Bruxelles la France aura du mal à faire baisser son déficit sous les 3% en 2017



Jeudi 5 Novembre 2015
Paolo Garoscio

Le gouvernement risque fort de ne pas apprécier la publication, ce jeudi 5 novembre 2015, des nouvelles prévisions de croissance pour la France. Elles ont été publiées par Bruxelles et elles contredisent les prévisions de Bercy autant sur la croissance que sur la réduction du déficit. Or l'objectif du gouvernement est bien de faire baisser le déficit sous les 3% en 2017.


Shutterstock/economiematin
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Faire baisser le déficit sous 3% n'est pas un objectif aléatoire : il répond à la demande de Bruxelles. La France a en effet signé le Pacte de stabilité qui ne prévoit pas de déficit supérieur à 3% pour les pays-membres de l'UE. Et la France est au-dessus de ce seuil depuis des années. En février 2015 le gouvernement avait arraché deux ans de délai supplémentaire pour atteindre ce seuil.

En théorie, selon Bercy tout du moins, c'est faisable : le ministère de l'Economie avance une croissance de 1,5% en 2016 et encore plus en 2017. Si ces prévisions se réalisent alors, toujours selon Bercy, le déficit de la France devrait tomber à 2,7% en 2017 et donc respecter l'engagement prix avec la Commission Européenne.

Or, pour cette dernière, ça risque fort de ne pas être le cas si la France ne réalise pas des réformes structurelles importantes. Dans ses dernières prévision révisées Bruxelles anticipe en effet 1,4% de croissance pour le pays en 2016 soit moins que Bercy et surtout moins que la croissance prévisionnelle prise en compte pour la création du Budget 2016.

Si les prévisions de Bruxelles s'avèrent être exactes, la France devrait connaître en 2016 plus de déficit que prévu, notamment à cause de recettes fiscales inférieures à celles estimées. De fait, en 2017 pour Bruxelles, le déficit de la France sera de 3,3%. Et toujours pas dans les cordes du Pacte de stabilité.








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