Numéro un mondial déchu
Carlos Ghosn, arrêté au Japon pour des soupçons de malversation financière, s'est enfui du pays fin 2019 de manière rocambolesque. Désormais réfugié au Liban, l'ancien patron de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi tire à boulet rouge sur son ancienne entreprise et sur le gouvernement français, dans un entretien au Parisien. Il déplore la situation dans laquelle le constructeur automobile est désormais plongé.
« La vérité, c'est qu'un numéro 1 mondial est devenu un petit constructeur fragile », assène-t-il. Carlos Ghosn rappelle qu'en 2012, lorsqu'il était aux commandes, « la croissance du chiffre d'affaires était forte, nous n'avons jamais fait autant de profits, ni autant embauché ». En 2017, Renault, avec l'aide de Nissan et de Mitsubishi, devenait « numéro un mondial », se réjouit-il.
« La vérité, c'est qu'un numéro 1 mondial est devenu un petit constructeur fragile », assène-t-il. Carlos Ghosn rappelle qu'en 2012, lorsqu'il était aux commandes, « la croissance du chiffre d'affaires était forte, nous n'avons jamais fait autant de profits, ni autant embauché ». En 2017, Renault, avec l'aide de Nissan et de Mitsubishi, devenait « numéro un mondial », se réjouit-il.
Changement de stratégie
Mais depuis la chute de l'homme d'affaire, le groupe n'est plus que « l'ombre de lui-même », qui ne doit sa survie qu'à l'aide d'un prêt garanti par l'État. Pour se défausser, la direction de l'entreprise attribue « toutes ses difficultés à une soi-disant course aux volumes » : Luca de Meo, le nouveau directeur général, a opéré un changement de stratégie qui privilégie les marges. Les résultats obtenus sont qualifiés par Carlos Ghosn de « très médiocres », avec « beaucoup de paroles ».
Le patron déchu décoche aussi quelques flèches contre le gouvernement. Selon lui, Bruno Le Maire l'a lâché, il aurait aussi ordonné le contrôle fiscal. Le ministre de l'Économie a-t-il agi seul ? A-t-il reçu des ordres ? Impossible à dire, « je n'en sais rien, mais il est au centre de tout », selon Carlos Ghosn.
Le patron déchu décoche aussi quelques flèches contre le gouvernement. Selon lui, Bruno Le Maire l'a lâché, il aurait aussi ordonné le contrôle fiscal. Le ministre de l'Économie a-t-il agi seul ? A-t-il reçu des ordres ? Impossible à dire, « je n'en sais rien, mais il est au centre de tout », selon Carlos Ghosn.