Le projet d'alliance avorté entre Nissan et Honda
Les deux groupes avaient entamé des négociations en décembre 2023 pour former une entité unique cotée en Bourse, ce qui aurait donné naissance au troisième constructeur automobile mondial. Cependant, Honda aurait revu sa proposition en suggérant d'acquérir Nissan et d'en faire une filiale, une option jugée inacceptable par ce dernier, qui tenait à son indépendance. « Les deux entreprises avaient discuté d'une structure de holding, mais n'ont pas pu se mettre d'accord sur des conditions telles que le ratio d'intégration », rapporte le Nikkei.
Face à cette impasse, Nissan a décidé de rompre les négociations, suscitant une vive réaction des marchés financiers : son action a chuté de 5 % avant la suspension des échanges, tandis que celle de Honda a bondi de 12 % en séance, terminant en hausse de plus de 8 %.
L'échec de cette fusion accentue la situation précaire de Nissan, qui traverse une période difficile. Endetté et confronté à une baisse de ses ventes aux États-Unis et en Chine, le constructeur japonais peine à se repositionner sur le marché de l'électrique, largement dominé par Tesla et les fabricants chinois comme BYD.
Pour faire face à cette crise, Nissan a annoncé la suppression de 9.000 postes dans le monde et la réduction de ses capacités de production. « Il ne s'agit pas de porter secours » à Nissan, avait pourtant précisé en décembre Toshihiro Mibe, PDG de Honda, exigeant que Nissan prenne des mesures concrètes pour redresser ses finances avant tout rapprochement.
Face à cette impasse, Nissan a décidé de rompre les négociations, suscitant une vive réaction des marchés financiers : son action a chuté de 5 % avant la suspension des échanges, tandis que celle de Honda a bondi de 12 % en séance, terminant en hausse de plus de 8 %.
L'échec de cette fusion accentue la situation précaire de Nissan, qui traverse une période difficile. Endetté et confronté à une baisse de ses ventes aux États-Unis et en Chine, le constructeur japonais peine à se repositionner sur le marché de l'électrique, largement dominé par Tesla et les fabricants chinois comme BYD.
Pour faire face à cette crise, Nissan a annoncé la suppression de 9.000 postes dans le monde et la réduction de ses capacités de production. « Il ne s'agit pas de porter secours » à Nissan, avait pourtant précisé en décembre Toshihiro Mibe, PDG de Honda, exigeant que Nissan prenne des mesures concrètes pour redresser ses finances avant tout rapprochement.
Le retard des constructeurs japonais dans l’électrique
Cet échec a également mis en lumière la vulnérabilité de Nissan, qui avait déjà été approché par Foxconn à l'automne pour une prise de participation majoritaire. Cette tentative de rapprochement avortée pourrait à terme rendre le groupe plus fragile face à d’éventuelles offres de rachat.
Nissan et Honda avaient pourtant affiché en mars 2024 un « partenariat stratégique » axé sur les logiciels et équipements pour véhicules électriques. Mitsubishi Motors, partenaire de Nissan, avait également envisagé de rejoindre cette alliance. Toutefois, selon Yomiuri, Mitsubishi pourrait finalement choisir de renforcer sa présence en Asie du Sud-Est plutôt que de s’intégrer à une entité fusionnée Nissan-Honda.
Ce retard des constructeurs japonais sur le marché du tout-électrique est devenu un problème majeur. Longtemps concentrés sur les hybrides, ils peinent à rattraper des acteurs comme Tesla et les industriels chinois. Le Japon a ainsi perdu son rang de premier exportateur mondial d’automobiles au profit de la Chine en 2023.
Nissan et Honda doivent maintenant clarifier leur position et annoncer leurs prochaines stratégies. Nissan publiera ses résultats trimestriels le 13 février, et une communication officielle est attendue à la mi-février sur l’avenir de cette alliance avortée.
Nissan et Honda avaient pourtant affiché en mars 2024 un « partenariat stratégique » axé sur les logiciels et équipements pour véhicules électriques. Mitsubishi Motors, partenaire de Nissan, avait également envisagé de rejoindre cette alliance. Toutefois, selon Yomiuri, Mitsubishi pourrait finalement choisir de renforcer sa présence en Asie du Sud-Est plutôt que de s’intégrer à une entité fusionnée Nissan-Honda.
Ce retard des constructeurs japonais sur le marché du tout-électrique est devenu un problème majeur. Longtemps concentrés sur les hybrides, ils peinent à rattraper des acteurs comme Tesla et les industriels chinois. Le Japon a ainsi perdu son rang de premier exportateur mondial d’automobiles au profit de la Chine en 2023.
Nissan et Honda doivent maintenant clarifier leur position et annoncer leurs prochaines stratégies. Nissan publiera ses résultats trimestriels le 13 février, et une communication officielle est attendue à la mi-février sur l’avenir de cette alliance avortée.