Porter « la voix unifiée de l’économie internet » et « représenter les intérêts des entreprises américaines leaders sur internet et leur communauté globale d’utilisateurs », tel est l’objectif affiché de l’Internet Association. Le lancement formel de ce groupe de pression est prévu pour septembre 2012 ; son directeur a d’ores et déjà été désigné en la personne de Michael Beckerman, également conseiller expérimenté auprès du Congrès américain. Ce dernier représentera à l’avenir les plus grandes entreprises du secteur de web à l’instar de Facebook, Google, Amazon ou encore eBay.
L’investissement du lobbying par les acteurs du secteur des nouvelles technologies est tout à fait remarquable. Les membres de l’Internet Association partagent en effet un impératif de « protection de l’internet ouvert, innovant et gratuit », et n’ont d’ailleurs pas attendu leur regroupement pour se lancer dans des campagnes de lobbying. Les dépenses de lobbying de Google ont ainsi été évaluées par OpenSecrets.org à 9,790 millions de dollars pour l’année 2011 ce qui en fait la 7e entreprise la plus dépensière en la matière pour cette même année.
Le regroupement de ces acteurs au sein d’un groupe de pression témoigne d’une relative arrivée à maturité de leur secteur d’activité. Alors récemment désigné président de l’Internet Association, Michael Beckerman déclarait : « Internet, ce n’est plus simplement la Silicon Valley, internet a maintenant pignon sur rue ». Le business en ligne est en effet devenu un secteur d’activité normal, courant et massivement sollicité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle internet fait l’objet de plus en plus procédures législatives à Washington.
Au début de l’année 2012, on se souvient par exemple de la levée de boucliers qu’avait suscitée le Stop Online Piracy Act (SOPA) auprès des entreprises du secteur des nouvelles technologies. De peur de se voir reconnaître une part de responsabilité dans le piratage de contenu soumis au droit d’auteur sur internet, Google, LinkedIn et bien d’autres s’étaient ainsi massivement mobilisés et avaient réussi à geler le processus législatif qui devait accoucher du SOPA.
La constitution des leaders de l’internet business en groupe de pression est un signe fort témoignant de l’influence de ces entreprises. Google, Facebook et bien d’autres avaient déjà illustré l’ampleur de leur capacité de pression auparavant. Leur regroupement au sein de l’Internet Association constitue à cet égard un pas supplémentaire en direction d’un corporatisme nouveau. À n’en pas douter, la création de cette Association témoigne également de la normalisation du secteur de l’Internet business qui, d’isolé et structuré autour de quelques start-ups, est aujourd’hui devenu une gigantesque industrie présente du quotidien de tout un chacun et donc soumise aux mêmes types de contraintes législatives que les industriels classiques.
L’investissement du lobbying par les acteurs du secteur des nouvelles technologies est tout à fait remarquable. Les membres de l’Internet Association partagent en effet un impératif de « protection de l’internet ouvert, innovant et gratuit », et n’ont d’ailleurs pas attendu leur regroupement pour se lancer dans des campagnes de lobbying. Les dépenses de lobbying de Google ont ainsi été évaluées par OpenSecrets.org à 9,790 millions de dollars pour l’année 2011 ce qui en fait la 7e entreprise la plus dépensière en la matière pour cette même année.
Le regroupement de ces acteurs au sein d’un groupe de pression témoigne d’une relative arrivée à maturité de leur secteur d’activité. Alors récemment désigné président de l’Internet Association, Michael Beckerman déclarait : « Internet, ce n’est plus simplement la Silicon Valley, internet a maintenant pignon sur rue ». Le business en ligne est en effet devenu un secteur d’activité normal, courant et massivement sollicité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle internet fait l’objet de plus en plus procédures législatives à Washington.
Au début de l’année 2012, on se souvient par exemple de la levée de boucliers qu’avait suscitée le Stop Online Piracy Act (SOPA) auprès des entreprises du secteur des nouvelles technologies. De peur de se voir reconnaître une part de responsabilité dans le piratage de contenu soumis au droit d’auteur sur internet, Google, LinkedIn et bien d’autres s’étaient ainsi massivement mobilisés et avaient réussi à geler le processus législatif qui devait accoucher du SOPA.
La constitution des leaders de l’internet business en groupe de pression est un signe fort témoignant de l’influence de ces entreprises. Google, Facebook et bien d’autres avaient déjà illustré l’ampleur de leur capacité de pression auparavant. Leur regroupement au sein de l’Internet Association constitue à cet égard un pas supplémentaire en direction d’un corporatisme nouveau. À n’en pas douter, la création de cette Association témoigne également de la normalisation du secteur de l’Internet business qui, d’isolé et structuré autour de quelques start-ups, est aujourd’hui devenu une gigantesque industrie présente du quotidien de tout un chacun et donc soumise aux mêmes types de contraintes législatives que les industriels classiques.