Une offre de reprise avec le soutien de l'État
Propriété du groupe chinois Jinjiang depuis 2017, la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM) a été placée en redressement judiciaire en décembre 2019, avant de basculer en liquidation judiciaire en septembre de cette année. Le tribunal de commerce de Toulouse avait ordonné une prolongation de l'activité jusqu'au 10 décembre. Les 350 salariés espéraient que l'offre de reprise d'un de leurs anciens patrons, Patrick Bellity, soit acceptée mais malheureusement, ce ne sera sans doute pas le cas.
À la tête d'Alty-Sifa, Patrick Bellity a déposé une proposition de reprise de SAM au mois de juillet, fort du soutien de l'État et de la région Occitanie. Mais pour emporter la partie, il devait aussi se prévaloir d'un « plan de charge défini » de Renault, principal client de l'entreprise. Après une analyse du dossier, le constructeur automobile ne « confirme pas » les hypothèses de chiffre d'affaires présentées dans l'offre. Autrement dit, Renault ne s'engage pas dans le soutien à l'offre de reprise.
À la tête d'Alty-Sifa, Patrick Bellity a déposé une proposition de reprise de SAM au mois de juillet, fort du soutien de l'État et de la région Occitanie. Mais pour emporter la partie, il devait aussi se prévaloir d'un « plan de charge défini » de Renault, principal client de l'entreprise. Après une analyse du dossier, le constructeur automobile ne « confirme pas » les hypothèses de chiffre d'affaires présentées dans l'offre. Autrement dit, Renault ne s'engage pas dans le soutien à l'offre de reprise.
Manque de compétitivité
« Une nouvelle fois, comme cela avait été constaté en juillet 2021, cette offre ne présente pas les conditions de pérennité et de sécurité nécessaires pour l'entreprise et ses salariés », déclare le groupe dans un communiqué. Le groupe au losange explique qu'il existe de forts doutes sur la solidité financière de SAM et sur les capacités d'investissement et de redressement de Jinjiang par Alty-Sifa.
Renault observe également qu'il a été le seul acteur industriel à avoir soutenu à bout de bras son sous-traitant toutes ces années, en apportant 42 millions d'euros de soutien financier direct. Insuffisant pour « pallier une situation rendue difficile par l'absence structurelle de compétitivité ». Le constructeur, qui dit regretter cette situation, entend néanmoins poursuivre le dialogue afin de proposer des solutions alternatives d'emploi au sein du groupe pour les salariés de SAM.
Renault observe également qu'il a été le seul acteur industriel à avoir soutenu à bout de bras son sous-traitant toutes ces années, en apportant 42 millions d'euros de soutien financier direct. Insuffisant pour « pallier une situation rendue difficile par l'absence structurelle de compétitivité ». Le constructeur, qui dit regretter cette situation, entend néanmoins poursuivre le dialogue afin de proposer des solutions alternatives d'emploi au sein du groupe pour les salariés de SAM.