Renault refuse de s'engager auprès du sous-traitant SAM



Jeudi 25 Novembre 2021
Aurélien Delacroix

SAM, un sous-traitant de Renault basé dans l'Aveyron, ne recevra pas le soutien du constructeur automobile en liquidation judiciaire. Renault a décidé de ne pas s'engager dans le projet de reprise de l'entreprise.


Une offre de reprise avec le soutien de l'État

Propriété du groupe chinois Jinjiang depuis 2017, la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM) a été placée en redressement judiciaire en décembre 2019, avant de basculer en liquidation judiciaire en septembre de cette année. Le tribunal de commerce de Toulouse avait ordonné une prolongation de l'activité jusqu'au 10 décembre. Les 350 salariés espéraient que l'offre de reprise d'un de leurs anciens patrons, Patrick Bellity, soit acceptée mais malheureusement, ce ne sera sans doute pas le cas.

À la tête d'Alty-Sifa, Patrick Bellity a déposé une proposition de reprise de SAM au mois de juillet, fort du soutien de l'État et de la région Occitanie. Mais pour emporter la partie, il devait aussi se prévaloir d'un « plan de charge défini » de Renault, principal client de l'entreprise. Après une analyse du dossier, le constructeur automobile ne « confirme pas » les hypothèses de chiffre d'affaires présentées dans l'offre. Autrement dit, Renault ne s'engage pas dans le soutien à l'offre de reprise.

Manque de compétitivité

« Une nouvelle fois, comme cela avait été constaté en juillet 2021, cette offre ne présente pas les conditions de pérennité et de sécurité nécessaires pour l'entreprise et ses salariés », déclare le groupe dans un communiqué. Le groupe au losange explique qu'il existe de forts doutes sur la solidité financière de SAM et sur les capacités d'investissement et de redressement de Jinjiang par Alty-Sifa.

Renault observe également qu'il a été le seul acteur industriel à avoir soutenu à bout de bras son sous-traitant toutes ces années, en apportant 42 millions d'euros de soutien financier direct. Insuffisant pour « pallier une situation rendue difficile par l'absence structurelle de compétitivité ». Le constructeur, qui dit regretter cette situation, entend néanmoins poursuivre le dialogue afin de proposer des solutions alternatives d'emploi au sein du groupe pour les salariés de SAM.



Tags : renault

Dans la même rubrique :
< >

Jeudi 12 Septembre 2024 - 06:00 Volkswagen, vers des licenciements massifs ?






Malgré une hausse des salaires, le pouvoir d’achat des salariés du privé a baissé en 2023

24/10/2024

Le coût exorbitant du chômage des travailleurs frontaliers

24/10/2024

Linky : que risquent les foyers français non-équipés ?

17/10/2024

Surtaxe exceptionnelle : de 700 à 800 millions d'euros pour LVMH

17/10/2024

Un « revenu d'émancipation » pour les jeunes en difficulté

10/10/2024

Recyclage des plastiques : un bonus-malus envisagé pour rattraper le retard

03/10/2024

La revalorisation des retraites reportée pour soulager les finances publiques

03/10/2024

La fraude sociale « pèserait » 13 milliards d’euros par an

26/09/2024
Facebook
Twitter