La compagnie aérienne canadienne vient donc de commander 61 Boeing 737 Max, et de prendre une option sur 52 autres appareils du constructeur américain, qui viendront progressivement remplacer ses 86 Airbus A321, A320 et A319 actuellement en service. Un camouflet pour le constructeur aérien européen.
La commande porte en fait sur 109 appareils mais le contrat ferme repose sur les 61 Boeing commandés, au prix catalogue de 6,3 milliards de dollars. L'appareil en question, le 737 Max, est une version remotorisée du best-seller du constructeur européen. Les premiers appareils devraient être livrés à partir de 2017. A terme, la flotte moyen-courriers d'Air Canada sera composée exclusivement de Boeing.
Une commande importante qui permet au constructeur américain de rattraper son retard sur Airbus, qui avait creusé l'écart lors du dernier salon international du Bourget. En effet, à 3 semaines de la fin du match commercial entre les deux géants de l'aéronautique, Airbus enregistre 1 373 contrats fermes signés depuis le 1er janvier 2013, contre 1 274 pour Boeing. L'écart tend progressivement à se rattraper donc.
La déception est palpable chez Airbus, certes, bien que le constructeur se félicite toutefois des besoins d'avions moyen-courriers en Amérique du Nord. Elle l'est toutefois beaucoup plus pour Bombardier, le constructeur canadien, qui a perdu une chance de crédibiliser son programme CSeries. Le constructeur n'a bénéficié d'aucune solidarité nationale, et se trouve aujourd'hui bien en peine.