C’est désormais acté : à partir du 11 octobre 2012, Coca-Cola Hellenic échangera ses actions diffusées sur la place boursière grecque contre des titres estampillés « London Stock Exchange ». Cette opération est motivée par la volonté de faire migrer Coca-Cola Hellenic vers un marché financier « reflétant mieux le caractère international [de ses] activités et […] et son actionnariat ». Elle se déroulera notamment avec l’appui de Coca-Cola AG, domiciliée en Suisse où Coca-Cola Hellenic doit d’ailleurs également rapatrier son siège.
D’après Coca-Cola, cette décision n’entravera en aucun cas le déroulement normal de la stratégie de l’entreprise en Grèce. Coca-Cola Hellenic devrait en effet conserver ses sites de productions. Mais cet évènement est révélateur des difficultés qui s’imposent et s’imposeront encore à la Grèce pendant son effort de redressement. Entre 2010 et 2011 en effet, Coca-Cola avait pris soin de ne pas rapatrier en Grèce les dividendes de certaines de ses filiales pour ne pas s’exposer au « manque de clarté de la politique fiscale du pays ». Coca-Cola, comme d’autres entreprises avant elle, souhaite donc s’extraire d’un environnement jugé incertain et peu sûr, après avoir annoncé un bénéfice en baisse de 13% sur l’exercice 2011-2012. Le gouvernement grec se trouve, en contrepartie, privé d’une source majeure de recette fiscale.
Quelques jours avant l’annonce de Coca-Cola Hellenic, un autre poids lourd de l’économie grecque faisait savoir qu’il était sur le départ. Entreprise alimentaire de la filière laitière, Fage est un représentant historique de l’entrepreneuriat grec : cette entreprise a en effet débuté son activité à Athènes en 1926, étendu son réseau de distribution dans 29 pays jusqu’à réaliser un chiffre d’affaires frôlant les 400 millions d’euros. Mais l’avenir de Fage s’écrira au Luxembourg ainsi que l’a annoncé la direction du groupe dans un communiqué.
Pour la Grèce plongée dans une crise monétaire et financière historique, ces annonces sont autant de coups de massue supplémentaires. Le pays perd en effet en très peu de temps quelques-uns des principaux moteurs de son économie. À elle seule, la capitalisation de Coca-Cola Hellenic à la bourse d’Athènes ne représentait pas moins de 20 % de la capitalisation totale de ce marché financier. Bien que le groupe ait décidé de maintenir ses activités d’embouteillage dans le pays, son expatriation représente une perte de revenu considérable pour l’État grec qui peine déjà à rembourser les créanciers internationaux venus à sa rescousse depuis le déclenchement de la crise de sa dette publique en 2010.
D’après Coca-Cola, cette décision n’entravera en aucun cas le déroulement normal de la stratégie de l’entreprise en Grèce. Coca-Cola Hellenic devrait en effet conserver ses sites de productions. Mais cet évènement est révélateur des difficultés qui s’imposent et s’imposeront encore à la Grèce pendant son effort de redressement. Entre 2010 et 2011 en effet, Coca-Cola avait pris soin de ne pas rapatrier en Grèce les dividendes de certaines de ses filiales pour ne pas s’exposer au « manque de clarté de la politique fiscale du pays ». Coca-Cola, comme d’autres entreprises avant elle, souhaite donc s’extraire d’un environnement jugé incertain et peu sûr, après avoir annoncé un bénéfice en baisse de 13% sur l’exercice 2011-2012. Le gouvernement grec se trouve, en contrepartie, privé d’une source majeure de recette fiscale.
Quelques jours avant l’annonce de Coca-Cola Hellenic, un autre poids lourd de l’économie grecque faisait savoir qu’il était sur le départ. Entreprise alimentaire de la filière laitière, Fage est un représentant historique de l’entrepreneuriat grec : cette entreprise a en effet débuté son activité à Athènes en 1926, étendu son réseau de distribution dans 29 pays jusqu’à réaliser un chiffre d’affaires frôlant les 400 millions d’euros. Mais l’avenir de Fage s’écrira au Luxembourg ainsi que l’a annoncé la direction du groupe dans un communiqué.
Pour la Grèce plongée dans une crise monétaire et financière historique, ces annonces sont autant de coups de massue supplémentaires. Le pays perd en effet en très peu de temps quelques-uns des principaux moteurs de son économie. À elle seule, la capitalisation de Coca-Cola Hellenic à la bourse d’Athènes ne représentait pas moins de 20 % de la capitalisation totale de ce marché financier. Bien que le groupe ait décidé de maintenir ses activités d’embouteillage dans le pays, son expatriation représente une perte de revenu considérable pour l’État grec qui peine déjà à rembourser les créanciers internationaux venus à sa rescousse depuis le déclenchement de la crise de sa dette publique en 2010.