Berkshire Hathaway, la société d’investissement de Warren Buffet, est sur le point de racheter 63 journaux généralistes payants et imprimés pour la somme de 142 millions de dollars. Ce faisant, Buffet s’inscrit à contrecourant de la tendance mondiale qui présente volontiers le journal imprimé comme un produit en voie d’extinction.
Mais pour Warren Buffet, cette décision n’a pas été « prise à la légère ». Il est vrai que l’investisseur donne tous les signes d’agir selon un plan bien établi : il a en effet sélectionné étroitement les publications devant faire l’objet d’un rachat auprès de Media General, la société détentrice. Quels étaient ses critères ?
Il semblerait que celui que l’on surnomme l’oracle d’Omaha ait fait le pari du local. Warren Buffet explique sa stratégie au Daily Beast : l’information régionale et locale souffre d’une faible exposition médiatique à laquelle les journaux papier pourraient remédier efficacement. À cet égard, les jeunes lecteurs constituent un public clé. Pour l’illustrer, le célèbre homme d’affaires prend ainsi l’exemple des compétitions sportives lycéennes : très développé aux États-Unis, « le sport lycéen va attirer [les jeunes] vers le journal » avance Warren Buffet en prenant le Nebraska – où siège Berkshire – pour exemple, « ici, ils veulent être informés sur le football et s’intéressent à tous les joueurs de l’équipe. Par ce biais, il est possible de donner l’habitude aux jeunes de lire le journal ».
Le pari de Warrent Buffet est audacieux, mais pas encensé. En finançant uniquement des publications triées sur le volet et en mettant l’accent sur un contenu et une distribution ancrée sur un territoire et un public bien localisé, le magnat des affaires pourrait révéler un marché niche au cœur d’une filière aujourd’hui moribonde.
Ce projet de revitaliser la presse imprimée est un pari économique honorable et assez risqué. Warren Buffet en a conscience et le montre quand il confie au Daily Beast avoir fait une erreur en soutenant la publication imprimée et numérique simultanément lorsqu’il était encore au conseil d’administration de la Washington Post Company : « Je pouvais être dans mon bureau à Omaha et payer cinq dollars pour le New York Times, ou bien le lire directement en ligne. Ce n’est pas un business modèle viable ». Mais cette expérimentation n’a pas été inutile au patron de Berkshire Hathaway : la presse numérique comporte aussi son lot de carences qui peuvent être exploitées. Warren Buffet explique que la disparition des annonces classées que l’ont trouvait auparavant sur les journaux imprimés « prive les lecteurs de certaines informations ». Un créneau sur lequel les nouveaux investissements de Berkshire peuvent évidemment se positionner. Si l’optimisme de Warren Buffet à l’égard des journaux papier peut surprendre, la faculté d’apprentissage et d’adaptation de ce chef d’entreprise est indéniable. Peut-être illustrera-t-il ainsi une nouvelle fois que ces qualités sont bien celles des hommes d’affaires les plus brillants.
Mais pour Warren Buffet, cette décision n’a pas été « prise à la légère ». Il est vrai que l’investisseur donne tous les signes d’agir selon un plan bien établi : il a en effet sélectionné étroitement les publications devant faire l’objet d’un rachat auprès de Media General, la société détentrice. Quels étaient ses critères ?
Il semblerait que celui que l’on surnomme l’oracle d’Omaha ait fait le pari du local. Warren Buffet explique sa stratégie au Daily Beast : l’information régionale et locale souffre d’une faible exposition médiatique à laquelle les journaux papier pourraient remédier efficacement. À cet égard, les jeunes lecteurs constituent un public clé. Pour l’illustrer, le célèbre homme d’affaires prend ainsi l’exemple des compétitions sportives lycéennes : très développé aux États-Unis, « le sport lycéen va attirer [les jeunes] vers le journal » avance Warren Buffet en prenant le Nebraska – où siège Berkshire – pour exemple, « ici, ils veulent être informés sur le football et s’intéressent à tous les joueurs de l’équipe. Par ce biais, il est possible de donner l’habitude aux jeunes de lire le journal ».
Le pari de Warrent Buffet est audacieux, mais pas encensé. En finançant uniquement des publications triées sur le volet et en mettant l’accent sur un contenu et une distribution ancrée sur un territoire et un public bien localisé, le magnat des affaires pourrait révéler un marché niche au cœur d’une filière aujourd’hui moribonde.
Ce projet de revitaliser la presse imprimée est un pari économique honorable et assez risqué. Warren Buffet en a conscience et le montre quand il confie au Daily Beast avoir fait une erreur en soutenant la publication imprimée et numérique simultanément lorsqu’il était encore au conseil d’administration de la Washington Post Company : « Je pouvais être dans mon bureau à Omaha et payer cinq dollars pour le New York Times, ou bien le lire directement en ligne. Ce n’est pas un business modèle viable ». Mais cette expérimentation n’a pas été inutile au patron de Berkshire Hathaway : la presse numérique comporte aussi son lot de carences qui peuvent être exploitées. Warren Buffet explique que la disparition des annonces classées que l’ont trouvait auparavant sur les journaux imprimés « prive les lecteurs de certaines informations ». Un créneau sur lequel les nouveaux investissements de Berkshire peuvent évidemment se positionner. Si l’optimisme de Warren Buffet à l’égard des journaux papier peut surprendre, la faculté d’apprentissage et d’adaptation de ce chef d’entreprise est indéniable. Peut-être illustrera-t-il ainsi une nouvelle fois que ces qualités sont bien celles des hommes d’affaires les plus brillants.