​Le chinois Midea veut acquérir le spécialiste de la robotique allemand Kuka



Jeudi 16 Juin 2016
Paolo Garoscio

S'il y avait encore des doutes sur le fort intérêt que l'industrie chinoise a pour l'automatisation des tâches dans les usines, voilà qui devrait les lever. Sans compter la décision de Foxconn, le principal sous-traitant d'Apple, de remplacer 60 000 de ses ouvriers par des robots, c'est le géant Midea, spécialiste de l'électroménager, qui se lance dans l'aventure. Il a annoncé une OPA sur un géant des robots allemand, Kuka.


cc/pixabay
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Midea est déjà au capital de Kuka : le groupe chinois détient 13,5 % de l'entreprise allemande spécialiste des robots industriels. En mai 2016, Midea a annoncé son intention de monter au capital du groupe allemand et d'en prendre le contrôle ; une annonce qui n'a pas manqué de faire polémique outre-Rhin.

Mais Angela Merkel ne semble pas être contre : lors de sa visite à Pékin cette semaine du 13 juin 2016, elle a déclaré qu'elle ne s'opposerait pas au rachat de Kuka par Midea. Elle espérait toutefois qu'un groupe allemand ou européen lance une contre-offre ce qui aurait permis au géant allemand de ne pas passer entre les mains des chinois. Ce ne fut pas le cas.

Midea a donc annoncé qu'il va offrir 115 euros par action, plus que les 108 euros que valait l'action après avoir gagné 2 % en Bourse à la suite de l'annonce de l'OPA. De fait, Midea valorise Kuka 4,5 milliards d'euros et espère acquérir un minimum de 30 % du capital du groupe allemand ce qui lui permettrait par la suite de prendre le contrôle de l'entreprise.

L'OPA se déroulera du 16 juin 2016 au 15 juillet 2016. Midea a déjà annoncé qu'elle ne comptait pas réaliser de gros changements et qu'elle préserverait l'indépendance de l'entreprise, les emplois, la marque et la propriété intellectuelle du groupe.




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