Les usines Michelin à l’arrêt pour répondre à la baisse de la demande
Michelin, le géant français du pneumatique, est confronté à une situation inédite : plusieurs de ses sites de production français vont stopper leurs activités temporairement en raison d’une baisse significative des commandes. Cette décision, confirmée par le président du groupe, Florent Menegaux, résulte principalement d’un ralentissement global de l’économie, avec un repli des ventes automobiles de 20 % à 25 % au niveau mondial. « Nous sommes obligés d’adapter notre production aux circonstances », a-t-il déclaré, tout en précisant que ces arrêts sont purement conjoncturels et non structurels.
Parmi les usines concernées, celle des Gravanches, située à Clermont-Ferrand et spécialisée dans les pneus ultra-haute performance, fermera ses portes pour deux semaines. Une situation similaire est observée sur le site de Cataroux, également à Clermont-Ferrand, ainsi qu'à Blavozy, en Haute-Loire, où l’arrêt de la production est prévu avant la fin de l’année, avec un probable recours au chômage partiel. Pour ces sites, le groupe compte utiliser les congés des salariés afin de limiter l’impact social.
Cette situation inquiète fortement les syndicats. À Clermont-Ferrand, les délégués syndicaux de SUD expriment leurs doutes : « La baisse de commandes nous interroge. On ne sait pas trop jusqu’où cela va nous mener ». La baisse de production oscillerait entre 90 % et 140 % selon les périodes, ce qui pousse les syndicats à demander des clarifications et à anticiper d’éventuelles répercussions sociales.
Parmi les usines concernées, celle des Gravanches, située à Clermont-Ferrand et spécialisée dans les pneus ultra-haute performance, fermera ses portes pour deux semaines. Une situation similaire est observée sur le site de Cataroux, également à Clermont-Ferrand, ainsi qu'à Blavozy, en Haute-Loire, où l’arrêt de la production est prévu avant la fin de l’année, avec un probable recours au chômage partiel. Pour ces sites, le groupe compte utiliser les congés des salariés afin de limiter l’impact social.
Cette situation inquiète fortement les syndicats. À Clermont-Ferrand, les délégués syndicaux de SUD expriment leurs doutes : « La baisse de commandes nous interroge. On ne sait pas trop jusqu’où cela va nous mener ». La baisse de production oscillerait entre 90 % et 140 % selon les périodes, ce qui pousse les syndicats à demander des clarifications et à anticiper d’éventuelles répercussions sociales.
Inquiétude sociale et droit d’alerte économique
L’inquiétude ne se limite pas à la région Auvergne. Les sites de Cholet, Vannes et Joué-lès-Tours, qui emploient environ 1.400 salariés, sont également touchés par une baisse d’activité de 60 % depuis le début de l’année. Face à cette situation, les syndicats Sud, CGT et CFE-CGC ont déposé un droit d’alerte économique auprès de la direction en juin dernier. Nicolas Robert, délégué syndical central de Sud, craint que « la France soit la prochaine sur la liste » après plusieurs fermetures de sites en Europe, qui ont déjà impacté 3.000 personnes.
Pour répondre à cette crise, un cabinet d’expertise économique, Secafi, a été mandaté pour réaliser un état des lieux complet de la situation. Les conclusions de ce rapport, attendues pour ce 9 octobre, sont scrutées avec une grande attention par les salariés et les syndicats, qui craignent des suppressions de postes, voire des fermetures définitives de sites.
Cette série d’arrêts dans les usines Michelin fait écho à une crise plus large de l’industrie pneumatique, elle-même liée à la contraction du marché automobile mondial. Les baisses de production ne sont pas limitées à la France. Au cours des dernières années, Michelin a déjà fermé ses sites de La Roche-sur-Yon en Vendée et de Bamberg en Allemagne. En 2021, le groupe avait aussi lancé un vaste plan de suppression de postes en France, bien que celui-ci ait été réalisé sans départs contraints.
Pour l’heure, l’activité des autres sites industriels français de Michelin reste « normale », selon le groupe. Cependant, la chute de la demande et l’évolution de la conjoncture mondiale laissent planer une incertitude sur l’avenir des usines encore en activité. Si Florent Menegaux se veut rassurant en affirmant que « l’on ne ferme jamais de site pour une question de conjoncture », la mobilisation des syndicats et l’attention portée aux conclusions du rapport Secafi montrent que les inquiétudes persistent.
Pour répondre à cette crise, un cabinet d’expertise économique, Secafi, a été mandaté pour réaliser un état des lieux complet de la situation. Les conclusions de ce rapport, attendues pour ce 9 octobre, sont scrutées avec une grande attention par les salariés et les syndicats, qui craignent des suppressions de postes, voire des fermetures définitives de sites.
Cette série d’arrêts dans les usines Michelin fait écho à une crise plus large de l’industrie pneumatique, elle-même liée à la contraction du marché automobile mondial. Les baisses de production ne sont pas limitées à la France. Au cours des dernières années, Michelin a déjà fermé ses sites de La Roche-sur-Yon en Vendée et de Bamberg en Allemagne. En 2021, le groupe avait aussi lancé un vaste plan de suppression de postes en France, bien que celui-ci ait été réalisé sans départs contraints.
Pour l’heure, l’activité des autres sites industriels français de Michelin reste « normale », selon le groupe. Cependant, la chute de la demande et l’évolution de la conjoncture mondiale laissent planer une incertitude sur l’avenir des usines encore en activité. Si Florent Menegaux se veut rassurant en affirmant que « l’on ne ferme jamais de site pour une question de conjoncture », la mobilisation des syndicats et l’attention portée aux conclusions du rapport Secafi montrent que les inquiétudes persistent.