L’assureur Standard Life menace de quitter l’Ecosse



Jeudi 27 Février 2014
Paolo Garoscio

Le Royaume-Uni est à un tournant : le 18 septembre 2014 un référendum sera organisé en Ecosse pour savoir si les habitants de la nation veulent rester ou non sous la couronne de Sa Majesté. Un référendum qui fait débat et qui a des conséquences économiques. L’assureur Standard Life a été la première grande entreprise à déclarer qu’elle allait changer de siège social si l’Ecosse obtenait son indépendance.


cc/flickr/Ron Cogswell
cc/flickr/Ron Cogswell
Standard Life a son siège social à Edimbourg depuis plus de 189 ans mais ne devrait pas hésiter à changer en cas d’indépendance écossaise. Selon le Président Directeur Général, David Nish, la société a déjà entamé les travaux nécessaires en vue d’un changement de siège social.

« C’est une mesure de précaution pour assurer la compétitivité de notre entreprise et pour protéger les intérêts de nos actionnaires. »

Standard Life a en effet une position dominante au Royaume-Uni étant le premier assureur pour les retraites privées. De plus, la société gère quelques 292 milliards d’euros d’actifs qu’elle doit protéger.

La décision de Standard Life fait suite à un débat entre le gouvernement écossais et le premier ministre du Royaume-Uni, David Cameron, concernant la monnaie qui serait utilisée en Ecosse si le référendum donnait à la nation son indépendance. Le chancelier de l’Echiquier George Osbourne et son homologue de l’opposition Ed Balls ont tous deux annoncé qu’ils s’opposeraient formellement à une union monétaire avec l’Ecosse ce qui entraînerait la création d’une nouvelle monnaie.

Dans ce cas, Standard Life estime nécessaire délocaliser, probablement au Royaume-Uni, ses 5 000 employés et ses centaines de milliards d’actifs.

L’annonce de l’assureur pourrait influencer fortement le vote sur l’indépendance même si David Nish a explicitement déclaré que cette décision n’a aucune visée politique : « Standard Life a depuis longtemps une politique de neutralité et nous ne conseillerons jamais les gens sur qui ils devraient voter ».




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