Les raisons d'une expatriation boursière
Dans un entretien publié par L'Express, le président de la République a exprimé ses inquiétudes face à l'idée d'une cotation de TotalEnergies à Wall Street. Il a déclaré : « Je ne peux pas croire qu'ils s'éloignent de la France ». Ces propos font suite aux déclarations du PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, qui avait indiqué, lors d'un entretien à Bloomberg, réfléchir à un éventuel déplacement de la cotation principale de son entreprise aux États-Unis. Pouyanné avait souligné que cette réflexion était motivée par des considérations d'affaires et non par des émotions, tout en assurant que le siège social resterait à Paris.
Le président a insisté sur les complications qu'engendrerait une cotation aux États-Unis, notamment en termes de contentieux et de gestion des marchés. « Quiconque a vécu une cotation aux Etats-Unis sait que cette opération est dix fois plus compliquée qu'en France ou en Europe », a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a également mis en avant les avantages géopolitiques d'être une entreprise française, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.
Les motivations de TotalEnergies pour envisager une cotation à la Bourse de New York sont multiples. Patrick Pouyanné a évoqué le fait que près de la moitié de l'actionnariat de TotalEnergies est désormais constitué d'investisseurs institutionnels nord-américains. En effet, depuis 2012, la part de l'actionnariat institutionnel nord-américain chez l'énergéticien est passée de 33% à 48%, tandis que celle de l'Europe (hors Royaume-Uni) a diminué de 45% à 34%.
Le président a insisté sur les complications qu'engendrerait une cotation aux États-Unis, notamment en termes de contentieux et de gestion des marchés. « Quiconque a vécu une cotation aux Etats-Unis sait que cette opération est dix fois plus compliquée qu'en France ou en Europe », a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a également mis en avant les avantages géopolitiques d'être une entreprise française, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.
Les motivations de TotalEnergies pour envisager une cotation à la Bourse de New York sont multiples. Patrick Pouyanné a évoqué le fait que près de la moitié de l'actionnariat de TotalEnergies est désormais constitué d'investisseurs institutionnels nord-américains. En effet, depuis 2012, la part de l'actionnariat institutionnel nord-américain chez l'énergéticien est passée de 33% à 48%, tandis que celle de l'Europe (hors Royaume-Uni) a diminué de 45% à 34%.
Les enjeux de la transition énergétique
Le dirigeant a également souligné la frilosité des investisseurs européens vis-à-vis de la stratégie actuelle de TotalEnergies, qui consiste à continuer d'investir dans les énergies fossiles pour financer sa transition vers les énergies bas carbone. « En Europe, au lieu de soutenir les entreprises européennes qui veulent faire cette transition, même si c'est difficile, ils nous regardent et nous disent : regardez, vous continuez à produire du pétrole et du gaz », a critiqué Pouyanné. Cette remarque est adressée aux instances européennes qui ont renforcé leurs exigences environnementales ces dernières années, notamment à travers la directive CSRD qui entrera en vigueur en janvier 2025.
La transition énergétique de TotalEnergies est un enjeu crucial pour l'entreprise. Entre janvier et mars, le groupe a augmenté sa production d'hydrocarbures de 1,5% sur un an, grâce à des projets pétroliers au Brésil et de gaz à Oman et en Azerbaïdjan. La production de gaz liquéfié (GNL) a également augmenté de 6% sur un an, portée par des projets au Qatar et au Nigeria. Toutefois, les ventes de GNL ont diminué de 9% au premier trimestre en raison d'une demande moins élevée.
La pression pour réduire les émissions de carbone et respecter les normes environnementales européennes est forte. TotalEnergies doit naviguer entre la nécessité de maintenir sa rentabilité et celle de s'engager dans une transition vers des énergies plus propres. Le débat sur une éventuelle cotation à Wall Street reflète ces tensions et met en lumière les défis auxquels l'entreprise est confrontée.
La transition énergétique de TotalEnergies est un enjeu crucial pour l'entreprise. Entre janvier et mars, le groupe a augmenté sa production d'hydrocarbures de 1,5% sur un an, grâce à des projets pétroliers au Brésil et de gaz à Oman et en Azerbaïdjan. La production de gaz liquéfié (GNL) a également augmenté de 6% sur un an, portée par des projets au Qatar et au Nigeria. Toutefois, les ventes de GNL ont diminué de 9% au premier trimestre en raison d'une demande moins élevée.
La pression pour réduire les émissions de carbone et respecter les normes environnementales européennes est forte. TotalEnergies doit naviguer entre la nécessité de maintenir sa rentabilité et celle de s'engager dans une transition vers des énergies plus propres. Le débat sur une éventuelle cotation à Wall Street reflète ces tensions et met en lumière les défis auxquels l'entreprise est confrontée.