Cercle de réflexion constitué en association loi 1901, le Cercles des économistes organise chaque année les Rencontres Economiques d’Aix en Provence. Non sans humour, la thématique de l’édition 2012 était : « Et si le soleil se levait aussi à l’Ouest … ». Une formule qui traduit bien la volonté des organisateurs et des participants de se mobiliser pour prendre du recul sur l’avenir économique des pays les plus avancés ; soit un thème tends à être présenté sous un angle particulièrement sombre en ces temps de crises financières.
Résolument engagés contre ce qu’ils dénoncent sous le terme de « déclinisme », les participants aux Rencontres Economiques ont consacré trois jours à faire le diagnostic de l’économie des pays développés. Pascal Lamy, Pierre Moscovici ou encore Jean-Claude Trichet ont ainsi participé à cet effort de reflexion. Dans leur déclaration finale, les participants ont ainsi tenu à rappeler que les pays les plus avancés disposent d’atouts uniques que la crise n’a en rien hypothéqués. L’éducation dont y bénéficient les hommes et les femmes, l’ouverture des marchés à la concurrence, l’existence d’une politique sociale, de l’État de droit, mais aussi d’institutions financières sont autant d’avantages socio-économiques dont l’élaboration a pris des dizaines voire des centaines d’années.
Fort de ce constat, le Cercle des Economistes et leurs convives demeurent convaincus que les pays développés peuvent conserver un rôle moteur tout particulier dans l’économie mondiale de demain. Leur capacité à l’assumer dépend néanmoins, selon eux, des efforts déployés en faveur de certaines mesures. Parmi celles-ci, la coordination des dépenses budgétaires des États figure notamment en bonne place. Au niveau international et européen, la déclaration finale des Rencontres Economiques préconise une concertation au niveau du G7 et de la BCE respectivement. L’Europe pourrait ainsi être dotée d’un comité budgétaire, « pour compléter l’union bancaire et monétaire » expliquent les rédacteurs.
Les conclusions contenues dans la déclaration ne sont pas sans comporter certaines subtilités. On y trouve ainsi un appel à recourir au fonds structurel pour produire, chez les pays les plus en proie au difficulté macroéconomique, l’effet de levier nécessaire à relancer l’économie en jouant sur l’allègement du coût du travail. À la France spécifiquement, les rédacteurs de la déclaration conseillent de permettre cette diminution du coût du travail en transférant les charges patronales vers la contribution sociale généralisée. Une mesure qui permettrait, selon eux, de relancer l’innovation et la montée en gamme des produits nationaux.
Chaque année depuis 2001, les Rencontres Economiques d’Aix en Provence constituent un rendez-vous incontournable de l’actualité économique française et mondiale. Cette année encore, elles ont réuni d’illustres représentants de tous horizons et ces derniers se sont saisis de l’occasion pour formuler un message constructif quant à l’avenir économique des pays développement. À la fois pragmatique et optimiste, on ne peut que se réjouir de voir des dirigeants issus de monde de l’entreprise, des sciences et de la politique prendre ensemble position et formuler des recommandations différentes et des alternatives concrètes à la seule austérité. Rien ne permet de dire s’ils seront entendus par les pouvoirs publics, mais la présence parmi les intervenants de Pierre Moscovici en tant que ministre de l'Économie du gouvernement Ayrault permet de l’espérer.
Résolument engagés contre ce qu’ils dénoncent sous le terme de « déclinisme », les participants aux Rencontres Economiques ont consacré trois jours à faire le diagnostic de l’économie des pays développés. Pascal Lamy, Pierre Moscovici ou encore Jean-Claude Trichet ont ainsi participé à cet effort de reflexion. Dans leur déclaration finale, les participants ont ainsi tenu à rappeler que les pays les plus avancés disposent d’atouts uniques que la crise n’a en rien hypothéqués. L’éducation dont y bénéficient les hommes et les femmes, l’ouverture des marchés à la concurrence, l’existence d’une politique sociale, de l’État de droit, mais aussi d’institutions financières sont autant d’avantages socio-économiques dont l’élaboration a pris des dizaines voire des centaines d’années.
Fort de ce constat, le Cercle des Economistes et leurs convives demeurent convaincus que les pays développés peuvent conserver un rôle moteur tout particulier dans l’économie mondiale de demain. Leur capacité à l’assumer dépend néanmoins, selon eux, des efforts déployés en faveur de certaines mesures. Parmi celles-ci, la coordination des dépenses budgétaires des États figure notamment en bonne place. Au niveau international et européen, la déclaration finale des Rencontres Economiques préconise une concertation au niveau du G7 et de la BCE respectivement. L’Europe pourrait ainsi être dotée d’un comité budgétaire, « pour compléter l’union bancaire et monétaire » expliquent les rédacteurs.
Les conclusions contenues dans la déclaration ne sont pas sans comporter certaines subtilités. On y trouve ainsi un appel à recourir au fonds structurel pour produire, chez les pays les plus en proie au difficulté macroéconomique, l’effet de levier nécessaire à relancer l’économie en jouant sur l’allègement du coût du travail. À la France spécifiquement, les rédacteurs de la déclaration conseillent de permettre cette diminution du coût du travail en transférant les charges patronales vers la contribution sociale généralisée. Une mesure qui permettrait, selon eux, de relancer l’innovation et la montée en gamme des produits nationaux.
Chaque année depuis 2001, les Rencontres Economiques d’Aix en Provence constituent un rendez-vous incontournable de l’actualité économique française et mondiale. Cette année encore, elles ont réuni d’illustres représentants de tous horizons et ces derniers se sont saisis de l’occasion pour formuler un message constructif quant à l’avenir économique des pays développement. À la fois pragmatique et optimiste, on ne peut que se réjouir de voir des dirigeants issus de monde de l’entreprise, des sciences et de la politique prendre ensemble position et formuler des recommandations différentes et des alternatives concrètes à la seule austérité. Rien ne permet de dire s’ils seront entendus par les pouvoirs publics, mais la présence parmi les intervenants de Pierre Moscovici en tant que ministre de l'Économie du gouvernement Ayrault permet de l’espérer.